CARRIACOU

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

jeudi, août 13 2015

Horta, SaoJorge, Graciosa, Terceira et pour finir : Sao Miguel.

Le port de Faial, Horta.

Faial l'île mythique des transatlantiques retour et Horta son célèbre port. Tout navigateur de retour des Antilles passe par là. Nous ne rentrons pas de Antilles mais ça sent quand même la rentrée. Nous préparons la traversée vers Gibraltar. Comme nous n'aurons plus beaucoup de temps ni de grandes possibilités de liaisons Internet, nous vous proposons quelques cartes postales des îles des Açores visitées.

Les quais chargés de l'histoire de chaque navigateur

L'artiste au travail pour marquer comme tout navigateur notre passage à Horta ( Nous récidiverons à la marina de Velas sur l'île de Sao Jorge mais sans les plongeurs Lucie et Albert qui ont rejoint le continent.

Le tag de Carriacou fini.

Décor champêtre et même bucolique pour ses vaillantes ailées.

............les mêmes pour souligner le relief .

....

;;et toujours les hortensias , présents partout en abondance , bordant les routes les parcelles des champs...

........

Les fougères arborescentes.

......

Capelinhos, le dernier volcan des Açores a surgi des flots au cours de l'hiver 1957/1958,laissant un paysage lunaire.

Le phare de Capelinhos est le seul à etre resté debout durant l'éruption.

Double caldeira de Monte Guia à horta

Porto Pim avec en arrière plan Horta, le port de Faial

La course Les sables d'Olonnes Horta et rerour des Class 40 . Passage de Pontada Espalamaca sous spi.

Art de vivre aux Açores!!!!


dimanche, août 2 2015

Pico

O Pico porte chapeau

O Pico est la montagne la plus élevée des Açores et du Portugal avec ses 2351 m d'altitude. Son sommet joue avec les nuages et c'est tout un art de le saisir à découvert. Il a donné son nom à l'île qui le porte.

L'unique marina de l'île de Pico est Lajes do Pico, nous y arrivons tôt ce dimanche matin. Bruine et nuages bas. O Pico bien couvert très tôt le matin O Pico se cache. Et pas que lui! Ni les appels radios ni les appels téléphoniques ne nous permettent d'avoir un contact avec la marina. Après avoir fait quelques tours dans l'ouest de la jetée, en restant bien sagement au delà de la ligne des 20m comme le prescrit le guide Imray, nous décidons d'entrer. Nous savons que l'accès est délicat, que la marina est petite et que nous serons certainement amenés à faire demi-tour. Bien aidés par la mise à jour du guide Imray,  nous entrons facilement. Approche de Lajes do Pico Sur cette image, on distingue la nouvelle jetée et le mur blanc du cimetière au centre de l'image. en suivant le cap 76, on se dirige vers le mur nord du cimetière (celui de gauche). Entrée de Lajes vue de l'Est

Dès l'approche de la tourelle verte de la nouvelle jetée, nous distinguons facilement le chenal d'entrée très bien balisé. L'image ci-dessus est prise depuis la côte est.

Le chenal longe le jetée vers le sud

avant de tourner vers l'est pour passer entre le môle de pierres et les hauts fonds. Derriere le catamaran.

La marina est petite mais une place est disponible sur le premier ponton, juste au sud du môle de pierres. Nous nous y amarrons et en attendant de trouver le moyen d'accéder au quai (portes sécurisés) nous récupérons de notre nuit de navigation.

Au réveil : tout est possible, et nous restons 3 jours dans ce petit port très agréable, où le soir nous entendons notre premier concert de puffins sans en connaître les artistes.

Une rue de Lajes.

Ce mur appartient aux lézards!

Sur tout le littoral de l'île on trouve une multitude de piscines naturelles.

Ce sont des bassins protégés par les rochers, plus ou moins fermés et la marée les remplis. Elles ont été dessinées par la lave s'écoulant dans la mer. Aménagés pour plus de confort et de sécurité ces piscines disposent d'échelles, d'espaces pour s'étendre, de sanitaires et douches. Certaines plus fréquentés ou plus exposés à la houle sont pourvues de poste de surveillance. 

Lors de randonnées en longeant la côte on peut à loisir se tremper, se dessaler et continuer sa ballade. Il existe un site Internet qui donne tous les sentiers balisés des Açores 

Nous avons commencé par un facile, le long de la côte entre Lajes et Sao Joao.

Un metrosidero en fleur.

Sur Pico le souvenir de la chasse à la baleine est très présent et entretenu. D'abord en raison de son histoire récente (fin de la chasse 1984) avec la présence encore aujourd'hui de nombreux chasseurs et ouvriers qui travaillaient à l'usine de transformation mais aussi par l'existance des usines, d'images, d'outis des embarcations de chasse, etc...qui sont restaurés etmis en valeur dans plusieurs musées sur presque toutes les îles.

Ci-dessus, un remorqueur baleinier qui tractait les baleinières vers le lieu de chasse repéré par les guetteurs et qui ramenait les prises vers l'usine de transformation.Ci dessous : l'une des baleinières.

La végétation alterne avec les étendues de lave.

Grandes étendues de lave noire en bord de mer

et, dès qu'on monte en altitude, champs verts souvent bordés d'hortensias ou paissent les vaches.

Le jour où nous y sommes allés, le temps était pluvieux et des nappes de brouillard couvraient le paysage.

C'est la rançon de la verdure : Aux Açores, les randonnées au dessus de 800 mètres d'altitude ont de fortes chances de se passer dans les nuages. C'est pourquoi nous avions renoncé à l'ascension du Pico.

À tord, car il nous a nargué plusieurs jours bien au soleil au dessus d'une fine écharpe blanche.

Le même, vu de l'ouest.

Avant de rejoindre l'ile de Faial, nous irons mouiller une nuit dans le port de Madalena, à l'ouest de l'île de Pico, juste en face de Faial.

L'approche de Madalena avec l'ilet "Em Pé" (debout) et le "Deitado" (couché.

Notre voisin de mouillage. On doit pouvoir mouiller 3 ou 4 voiliers mais la houle de Sud ouest rend le mouillage dangereux. Il est déconseillé de laisser le bateau seul.

mercredi, juillet 29 2015

Terceira

Santa Maria - Terceira : 36 h de belle navigation avec presque de la chance à la pêche : un albacore, le plus gros qu'on ait jamais pris. un bon bout de temps pour le ramener à côté du bateau avant qu'il ne casse le fil et reparte avec le rapala dans la gueule. Un espadon : magnifique: l'hameçon juste planté dans le rostre. Lui aussi se libère juste avant d'être hissé à bord. Pas trop de regret pour celui-ci. Il sont trop peu nombreux. il faut les protéger. Encore une fois, nous serons de vertueux défenseurs de la bio-diversité. ;-) Nous nous rattraperons sur une belle bonite. Façade dans une rue d'Angra Une belle façade dans une rue d'Angra. Les traditionnels pavés noirs et blancs du Portugal donnent lieu à une infinité de motifs. Pavés noirs et blancs fleur Pavés noirs et blancs libellules Pavés noirs et blancs oiseau Pavés noirs et blancs Poisson L'Ile de Terceira fait partie des Açores centrales , La capitale Angra do Heroismo est classée au patrimoine historique de l'humanité pour son architecture. Convento de Sao Francisco Le convento de Sao Francisco abrite maintenant le musée de la ville Musée d'Angra La cour du musée. Arrivée en fin d'après midi à Angra, nous sommes à quai pratiquement au centre de la ville et par conséquent au centre de la fête qui démarre le soir même pour 4 jours C'est la "Sanjoaninas". Y a plus qu'à se mettre dans l'ambiance car le bateau est à portée immédiate des décibels. Et on s'y est mis !!! Au cœur de la fête La ville décorée est entièrement tournée vers la fête : expositions, installations spécifiques, stands, restaurations ,défilés etc...Pour le défilé du soir, le tapis rouge est installé sur des centaines de mètres, cloué à même le sol par une équipe bien entraînée. Tapis rouge Tapis rouge 2 Outre les défilés de chars à destination des enfants, (Cendrillon, les trois petits cochons...) Le carrosse que nous avons attendus nous aussi très patiemment longtemps, longtemps, nous avons également assistés aux défilés des différents ensembles philharmoniques de l'île.Sans compter les groupes de musique folklorique et de danses. Danse folklorique Danses aux quelles le public participe activement. Et c'est fou ce qu'il y en a !! chaque commune aussi petite soit-elle en a une si ce n'est deux. Le public est toujours très nombreux et captivé par ces représentations. Places réservées 2 De bons supporters qui installent leur chaise le long des rues pour la durée de la fête . Places réservées Chaises ou escabeaux pour être sûr de voir le spectacle. Parapluie Dans les arènes se déroulent des jeux de courses avec de jeunes toros que les vaqueros atisent avec des parapluies et des carrés d'étoffe pliés sur ces mêmes parapluie en guise de cape de toreros. Tout près des cornes Les cornes sont boulées mais quand même, les vaqueros doivent être en bonne condition physique! Le combatant rentre à la maison Lorsqu'on veut faire rentrer le Toro au bercail, on lui présente quelques belles vaches et tout ce petit monde rentre docilement. Toujours avec des toros il y a la « Tourada a corda » dans les rues de la ville. Les toros sont lâchées dans la rue et maintenus par de longues cordes tenus par deux personnes. Le jeu consiste à courir , sauter, faire courir le toro en évitant d'être bousculé par lui . Après avoir vu quelques images sur le sujet nous avons préférés monter au monte Brasil. Car le monte Brasil offre une belle ballade à pieds dans un décor superbe avec une végétation abondante et un superbe panorama sur la baie d'Angra . Metrosidero Metrosideros : un arbre très répandu sur les Açores. Souvent beaucoup plus majestueux que celui-ci qui a quand même le double avantage d'être en fleur et de montrer une quantité de racines adventives. Quand nous découvrons une ville, vous savez maintenant que deux lieux nous sont inévitables : Le marché d'Angra Le marché Le marché d'Angra 2 et le jardin botanique : Parc botanique d'Angra Petite ballade en bus jusqu'à Praia da Vitoria, sur la côte Est de l'île. Une petite montée au pico do Facho (Nous n'avons pas trouvé le sens de "Facho") sous quelques averses nous permet de découvrir la ville, le port et toute la baie. Praia da Vitoria À l'horizon, en cliquant sur l'image pour l'agrandir, vous découvrirez une quinzaines d'éoliennes. Elle sont bien sur la ligne d'horizon pour capter le maximum de vent. Et pourtant Elles ne gachent pas le paysage.;-)

Un autre parcours en bus nous permet de découvrir Biscoitos, petite commune au Nord Ouest de l'île avec sa vaste piscine naturelle aménagée dans la lave Piscine naturelle Biscoitos et son musée du vin. Le chemin qui conduit à la mer est bordé de vignes. Plantation de vigne à Biscoitos Ces curraletas poussent sur des terrains de lave grâce à des murets de pierres qui les protègent en créant un micro climat. Pour la plantation, un trou est creusé, rempli de terre et ensuite recouvert de pierres de lave ce qui va permettre le maintien de la chaleur durant la nuit, ces vignes, principalement de cépage Vermelho, produisent un vin aux environ de 14°. Nous ne serons pas là pour la vendange mais la technique est la même depuis des décennies, récolte manuelle, bien sûr, dans de grands paniers sortis de la vigne à dos d'homme. Foulage aux pieds, pressoir à vis. les dos sont mis à rude épreuve! Après une semaine de farniente, nous reprenons la mer , direction Pico. En route nous aurons le plaisir de pêcher un thon albacore de 4kg. Une belle prise sur la route de Lajes do Pico

lundi, juillet 20 2015

Route vers les Açores

Le 9 juin, nous partons vers les Açores. Açores ou Madère en partant de La Graciosa, les routes sont presque les mêmes. Peu de vent, trop de moteur à notre goût, nous confirmons donc notre étape à Madère en attendant une météo plus porteuse. Heureusement, nous avons un peu de chance à la pêche : un baliste et une bonite à ventre rayé de 38cm. De plus, la mer plate facilite le repérage de nombreux dauphins et même de trois ou quatre tortues.

Nous faisons étape dans le puerto de récreo de Calheta, au sud Ouest de l'île. C'est un petit port bien pratique. Petite étape de repos et d'avitaillement. Il y a un supermarché à côté du port, une station service vous livre du carburant sur place si vous le demandez à la capitainerie. Il y a des bus pour aller à Funchal.

Nous ferons juste une petite ballade à pieds au dessus du port. Tout pousse ici. Tout est vert. Les bananiers sont plantés en terrasses. De petits monte-charge funiculaires desservent ces bananeraies. Chaque maison a sont jardin potager, irrigué par tout un réseau de tuyaux et de rigoles. Le 15, le vent s’établit au Nord-est pour quelques jours. Nous larguons les amarres, cap sur Santa Maria, l’île la plus Sud-est des Açores. Navigation extra! 4 jours de vent de nord-est entre 10 et 15 nœuds. 120 miles nautiques par 24 heures. Nous aurons même le plaisir de sortir un peu le spi. Le 19 juin à 12h30 nous nous amarrons au port de Vila do porto. Navigation idéale: bonne brise, mer belle, temps estival, nombreux dauphins et tortues. 

Perdue au milieu de l'océan, l'île est belle, calme. Ici, le temps ne doit pas s'écouler à la même vitesse que partout ailleurs. Cette semaine, c'est la fête de Sao Joao. Elle n'a probablement pas changé depuis quelques années. Les baraques en tôle à malassadas et farturas ont déjà quelques années de service. Les groupes de danses folkloriques, les chorales et les groupes de musiques aussi. Même le petit stand de barbe à papa, bien repeint chaque année, est, à coup sûr, un héritage transmis depuis plusieurs générations.

Il y a de nombreux sentiers de randonnée, très bien balisés. Nous en avons choisie une petite qui longe la côte en partant de la marina et qui passe tout près de 5 éoliennes (Enercon E30). Les vaches font bon ménage avec ces machines.

En tous cas, aucune ne nous a transmi de plainte à ce sujet et nous n'avons assisté à aucun accident vache/pâle. Pas non plus de cadavre d'oiseau au pieds de ces belles dames blanches. Seuls, les vestiges de la génération précédente témoignent des progrès dans le domaine.

Une journée suffit à faire le tour de l'île. Les bus étant rares, nous optons pour la location de voiture. Belle balade.

Cèdres Japonais : probablement proches du Red Cedar : bois parfait pour la construction des éoliennes Hugh Pigott

Église de Santo Esperito

Ponta do Castelo

Sao Lourenço

Vignes de Sao Lourenço

Le 24 juin, nous reprenons la mer vers Terceira, au nord-est du groupe central.

Lanzarote : mai 2015

26 mai, nous voilà de retour à Lanzarote. Le bateau va bien. Il faudra donner un sérieux coup de nettoyage au pont et au gréement qui ont pris une bonne couche de sable du Sahara. Un coup de brosse au œuvres vives aussi car les algues ont profité de l'arrêt pour s'installer.

Mais en premier, nous avons rendez-vous avec le mécano Yanmar pour une petite vérification moteur et plus si nécessaire. Le 26, 14h pile au troisième top, Arcadio MORALES MORALES monte à bord. La ponctualité est sa première qualité mais ce n'est pas la seule : mécano super pointure. Dix minutes d'essai, diagnostic : deux injecteurs sur trois ne fonctionnent pas. Démontage, il faut les faire tarer par une entreprise spécialisée. Finalement, il faudra changer les trois « toberas » (je le dis en Espagnol car je ne suis pas sûr du nom français : soupapes d'injecteur, je crois.) Délai de livraison : une semaine, et nous voilà avec un moteur qui court comme à sa première jeunesse.

Cette fois, nous avons pris le temps de changer le nable (l'orifice et le bouchon de réservoir). Celui-ci ferme bien. Nous ne prendrons plus d'eau dans le réservoir.

Nous avons même fait quelques retouches de peinture sur le pont dont l'antidérapant n'a pas résisté au soleil des Canaries. Manque de pot! La seule peinture blanche polyester monocomposant que nous avons trouvée sur Arrecife était en fait... rose ;-)

Tant pis, les billes antidérapantes tiennent, nous reverrons la couleur plus tard.

Végétation de bord de mer

quelques balades en vélo et en bus. Rien à voir avec Les Canaries de l'ouest toutes en verdure, en montagnes, en barancos. Ici, nous sommes dans une annexe du Sahara. Avec la lave en plus. Les couleurs sont superbes.

Mobile de César Manrique Cesar Manrique, revenu vivre dans son île natale après avoir connu la célébrité sur le continent, y a laissé une empreinte importante. De très nombreux mobiles, 

beaucoup de bâtiments aussi dont sa villa construite sur un champ de lave avec des salons aménagés dans des grottes. Cette villa est maintenant un musée à ne pas manquer lors d'un passage par Lanzarote.

7 Juin, tout est prêt, un premier petit saut de puce vers La Graciosa, 30 miles au nord de Arrecife. Juste pour vérifier que tout marche bien et pour nous amariner un peu. Voilà presque trois mois que nous n'avons pas pris la mer.

Nous sommes très impatients de retrouver la toute petite île de La Graciosa, sur laquelle nous avons atterri début décembre à notre arrivée sur Les Canaries. Bien sûr, tous les navigateurs avec qui nous avions sympathisé en décembre ont continué leur voyage. De plus, le port est en grand chambardement. La disposition des pontons est en refonte complète mais avec le minimum de moyens. Pas d'eau, pas d'électricité. Nous ne sommes pas des accros du confort, l'absence de douche n'est pas un drame pour nous, mais puiser dans nos réserves d'eau avant la traversée vers les Açores ? Ça, ce n'est pas possible. Le séjour à La Graciosa sera donc écourté. La météo est avec nous, donc le 9 au matin : départ vers les Açores ou, au moins vers Madère.

Séchage de poisson à La Graciosa

Poissons mis à sécher sur l'île de La Graciosa.

jeudi, juillet 16 2015

Retour vers Lanzarote

La Palma est une très belle île. Nous y serions bien restés un peu plus longtemps mais voilà, Nous avons réservé des billets d'avion pour rentrer en France le 18 mars avec un départ de Lanzarote. Il faut y aller ! Nous sommes avertis : la route risque d'être un peu dure. Le vent dominant est de Nord-est et c'est dans cette direction que nous voulons aller. 280 miles nautiques au près ! Las cuevas de Candelaria Départ de Tazacorte le 28 février. Tranquille, pas un souffle, nous musardons le long des falaises, admirant de la mer les cuevas de Candelaria que nous avions visitées de la terre. Incroyable que des gens aient vécu ici ! Deux heures de montée à pieds pour rejoindre le plateau,ou, au choix autant par la mer qui n'est pas tous les jours aussi calme que ce matin.

D'ailleurs, à peine franchies les cuevas, nous apercevons les premiers moutons un peu plus loin vers le nord. Le nord de l'île de La Palma est connu pour sa « zone d'accélération ». les alizés qui soufflent régulièrement de 15 à 20 nœuds sur les Canaries à cette période sont déviés est très fortement accélérés à l'approche de La Palma. Comme les guides parlent d'une zone pouvant aller « jusqu'à 10 miles nautiques des côtes », nous y allions confiants : « juste un mauvais moment à passer » pensions-nous. 35 Nœuds En approchant, nous réduisons la voilure, 1 ris + 3 tours dans le génois, 2 ris+ 8 tours, 3 ris + trinquette, 3 ris +tourmentin. 30 nœuds bien établis, une mer courte dont chaque vague bloque le bateau alors que le courant des Canaries porte au sud-ouest et que nous tentons d'aller vers le nord-est. En fait, c'est sur toute la zone nord de La Palma que ce mauvais temps sévi. Une nuit à tirer des bords 80 miles parcourus, 15 miles de progression sur notre route. Tout est trempé à bord. Le réservoir de fioul a encore bu quelques gorgées d'eau salée. Le filtre va encore se colmater. 1, 2 et 3 mars remontée au vent : pénible... route au près : deux fois la route, trois fois la misère disaient les pêcheurs Bretons : Tazacorte – Arrecife, le Gps prévoit 280 miles, nous en parcourrons 452. Avec au moment ou le vent nous abandonne, l'habituelle panne de moteur. Filtre aussitôt nettoyé, circuit purgé, rien à faire, cette fois il y a trop d'eau dans le réservoir. réservoir de secours Pour rentrer au port, il faut monter le jerrycan de secours à la place du réservoir. Ça marche ! Notre brave moteur nous conduira bien au port. Cliquetis inquiétants, beaucoup de fumée, un peu d'angoisse mais nous voilà à l'abri Marina Rubicon, dans le sud de Lanzarote. Quelques jours pour refaire une petite santé à l'alimentation carburant du moteur, à la pompe de refroidissement et au bras du capitaine qui traîne un mauvais souvenir du carnaval de Santa-Cruz de La Palma. Mayorque, Panaragua, Arrecife : Nous commençons sérieusement à érudier la possibilité de rédiger un guide comparatif des services d'urgences.Souvenir de Carnaval

Nous en profiterons pour faire un peu de tourisme. Boire un demi au bar du palace Arrecife Gran Hotel, dernier étage de la seule tour construite sur Lanzarote avant que sous l'influence de Cesar Manrique, les constructions ne soient toute limitées à 4 étages. Vue du bar du palace "Arrecife Gran Hotel"

Le bus est un bon moyen de déplacement entre Paya Blanca ( tout près de la Marina Rubicon) et Arrecife. Il permet d'admirer le tableau composé par les salines du sud. Slines

Statues éphémères

Faire la manche à Playa Blanca. C'est du boulot mais la matière première est abondante et il y a encore peu de concurence.

Le 9 mars, nous reprenons la mer pour les quelques miles qui nous séparent encore de Arecife ou nous allons laisser le Carriacou pout rentrer quelques temps en France.

dimanche, mars 15 2015

La Palma : Isla bonita!

La Palma à l'horizon. Le soir peuu après avoir quitté El Hierro. Nous sommes arrivés sous la pluie au port de Tazacorte sur l'île de La Palma après une nuit de traversée depuis La Estaca sur El Hierro et la rencontre... d'une tortue! Tortuga Boba La même que celle-ci. Mais là, ça n'est qu'une affiche prise sur le port et indiquant q'elle est protégée : La tortue Boba. Un immense port avec doubles digues de plusieurs centaines de mètres, d'innombrables emplacements de parking pour voitures et bus. Le grand port vide

L'inauguration a eu lieu le lendemain de notre arrivée. Des kilomètres de béton pour une hypothétique venue de bateaux de touristes et de commerce et qui font la joie de quelques pêcheurs à la ligne et des gamins en bicyclettes. Joli budget pour les pêcheurs à la ligne 53 million d'Euros! c'est le montant des travaux de la seconde tranche. Nous ne connaissons pas le montant de la première tranche achevée depuis 2002 et qui n'a accueilli aucun bateaux de commerce depuis! Puerto Tazacorte : il attend le premier bateau! Ils ont même prévu le bonhomme, en béton, qui attend le premier bateau de commerce... bien câlé, bien solide, Il peut attendre longtemps!

L'île de La Palma ne ressemble pas aux autres îles car elle est couverte de végétation, La banane à Los Llanos de champs de bananes, d'orangers, d'avocatiers, Papayers

de papayers, Puntagorda de fleurs et qu'elle est parcourue d'innombrables chemins de randonnées. Bien sûr nous avons échangé nos bottes contre les chaussures de randonnée et en route ! La plage et le port de Tazacorte vus de haut Nous n'avons pas été déçus par l'exercice . Départ du port, arrivée à la tour del Time 6 km plus loin, 1100m plus haut est plus approprié car la tour est à 1128m d 'altitude et retour au port . Nous prenons de la hauteur!

De la vigne à 1200m d'altitude À 1200m, on trouve encore de la vigne,, plantée entre les rochers sur de toutes petites parcelles.

Ah le lendemain on faisait pas les malins avec les cuisses et mollets qui tiraient ! Nous avons repris la rando quelques jours plus tard, rodés c'était plus aisé . Ainsi on a pu faire de splendides ballades dans des lieux surprenants et divers ; falaises de bords de mer, Las cuevas de Candelaria Las cuevas de Candelaria. Las cuevas de Candelaria 2 Cetains prétencieux croient que sans eux, le monde s'écroulerait... Las cuevas de Candelaria, vues de la mer

Dans l'ombre, au raz de l'eau, ce sont les maisons des deux photos au dessus!

barancos,

Baranco del Jurado Ce sont des ravins très profonds. Il est probable qu'ils aient été parcourus par des rivières, jadis. Mais actuellement, les planteurs de bananes ont capté toutes les sources en montagne. Toute l'eau circule dans des km de tuyaux jusqu'aux bananiers. Plus une goutte de libre! La cumbrecita calderas, forêts… Grâce à un service de bus bien organisé, très dense et très bon marché, nous avons pu parcourir l'île dans tous les sens en démarrant et finissant nos ballades d'un point à un autre.

Santa-Cruz de La Palma Les villes aussi valent la visite. Santa-Cruz avec ses très beaux bâtiments

et son musée "insular"


Durant la semaine de carnaval le lundi est consacré à la fête de los Indianos. Brouillard de talc Au rythme de Samba,salsa, tous les participants vétus de blanc se saupoudrent de talc et toute la ville est plongée dans un nuage blanc. Los Indianos : Bandas

Au XIX ème siècle beaucoup d'habitants de l'île de La Palma ont émigré vers Cuba; fortune faite, ils sont revenus au pays et selon les diverses versions «historiques» on leur aurait pulvérisé de la poudre désinfectante les recouvrant ainsi de poudre blanche ou les sacs de farine qu'ils transportaient dans leurs bateaux se seraient éventrés et ils seraient arrivés tout couverts de poudre blanche. Los Indianos

Les riches revenant au pays portent de grosses valises d'ou les billets s'échappent, ils fument de gros cigares, sont habillés comme des princes et sont suivis de la doudou qu'ils ont épousée là-bas. Ces migrants ont ramenés de Cuba la fabrication des cigares, la culture de certaines plantes ainsi que certaines recettes culinaires.

Troglodyte Dans presque toutes les ïles nous avons vu des habitations troglodytes, Comme ici, au dessus de Puerto Tazacorte. village troglodyte

Une grotte squattée sur La Palma les plus spectaculaires sont sur la côte Ouest à El Poris de Candelaria. ce sont les photos que vous pouvez voir plus haut. Elles ne sont accessibles qu'à pieds par des sentiers très escarpés ou par barque seulement par mer très calme ce qui, comme nous l'avons constaté est assez rare par ici. Heureusement, il y en a d'autres, plus accessibles.

L'île de La Palma présente un grand nombre de paysages extrêmement contrastés suivant l'altitude et l'orientation.

Salines

Au sud de l'ïle, le site de Fuencaliente et ses salines.

Voilà, nous achevons ici notre tour des Canaries. Il nous faut maintenant repartir vers l'île de Lanzarote, au nord est de l'archipel. 250 miles nautiques avec le vent dans le nez ce qui veut dire : 400 Mn en réalité À partir de là : 3 jours de rigolade!

et des conditions "un peu dures". Mais... suite au prochain numéro.

mercredi, février 18 2015

El Hierro

El Hierro à l'horizon Un petit retour sur la petite île d'El Hierro, un peu plus de quatre ans après notre première visite. Apparemment, pas grand chose de changé dans le port de la Estaca. Il nous était apparu démesuré au regard du trafic maritime, un départ et une arrivée de ferry par jour. Nous le trouvons moins grand que dans nos souvenirs.

Parking d'embarquement Bien sûr, le parking d'embarquement semble bien vide...

Le hall de la gare maritime

La gare maritime offre beaucoup plus de places assises qu'il n'y a de passagers...Mais peut-être, un jour...

La gare maritime

La gare maritime 2

Et puis elle a de la gueule et les habitants de EL Hierro et leur visiteurs ont bien le droit de voyager dans de bonnes conditions.

Le bassin pour la pêche et la plaisance n'a pas changé non plus.

Amarrage à Puerto de Estaca S'amarrer le long du mur de béton avec seulement deux échelles pour monter sur le quai et un surplomb de 20 cm en partie haute du mur, avec deux mètres de marée, c'est un peu chaud! Il faut un peu de chance : temps calme, une échelle libre, et un peu d'habitude : habiller les amarres car le béton est agressif, les prévoir un peu longues si on ne souhaite pas trouver son bateau suspendu au quai lorsque la marée sera basse et enfin prévoir des part-battage bien ventrus pour éviter de se retrouver coincé sous le surplomb lorsque la marée monte.;-) Mais cela ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir, le responsable du port nous l'a affirmé : dès le début mars 2015, les pontons flottants arrivent.

Nous avons donc de nombreuses raisons de revenir sur El Hierro : découvrir les pontons, visiter la côte nord-ouest que nous ne connaissons pas encore et enfin, suivre la montée en puissance de la production d'électricité renouvelable qui est la principale raison de notre visite.

Gaz, diesel et renouvelable

Le centre névralgique de l'énergie sur El Hierro : L'ensemble blanc sur la droite : La DISA, société qui distribue le gaz en bouteilles. L'ensemble vert, au centre : La centrale de production électrique diesel Le bâtiment gris clair sur la gauche : centrale de pompage et poste de contrôle du renouvelable. Derrière et au dessus de la centrale diesel se trouve le local des turbines et le bassin inférieur. En zoomant l'image, on aperçoit la partie supérieure du bâtiment des turbines, au dessu de la falaise rouge, à gauche du pylône.

Nous avions donc rendez-vous pour visiter les installations de productions électriques renouvelables mises en service depuis juin 2014 et encore en phase de lancement, montée en puissance. Éoliennes vues du large

Cinq éoliennes Enercon E-70 de 2,3 MW chacune et surtout une installation de pompage-turbinage de 11,32 MW. Il s'agit d'un mode de stockage de l'énergie électrique produite par les éoliennes.

schéma de la production d'électricité El Hierro Le schéma ci-dessus est extrait d'un article de « Systèmes solaires Le journal des énergies renouvelables" N°201 de 2011, PDF téléchargeable sur Internet Une S.T.E.P. (Station de Transfert d'Énergie par Pompage) Utilise l'électricité excédentaire pour pomper de l'eau d'un bassin inférieur vers un bassin élevé. Lorsque la production des éoliennes est insuffisante, l'eau redescend dans une conduite forcée et actionne une turbine qui entraîne un alternateur. L'eau emprisonnée dans le bassin supérieur « contient » l'énergie électrique produite par les éoliennes à un moment où la demande était inférieure à la production. Ce type d'installation existe depuis pas mal d'années et à plus grande échelle. L'originalité de l'installation de El Hierro tient d'une part au fait que l'île n'est pas raccordée à un réseau électrique extérieur et d'autre part à l'utilisation d'eau de mer préalablement dessalée. Le dessalage de l'eau de mer sur l'île de El Hierro représente une part importante de la consommation d'électricité et sera donc assurée aussi à partir de l'énergie éolienne lorsque le projet atteindra son régime de croisière. L'utilisation d'eau dessalée pour le pompage-turbinage, beaucoup plus coûteuse que l'utilisation d'eau de mer a été retenue pour deux raisons : d'une part cette eau est utilisée dans le système d'irrigation agricole et d'autre part, si une fuite se produisait sur l'un des bassins, les sols de l'île ne subiraient pas de pollution à l'eau salée.

Pompes

La visite a commencé par la salle des pompes : 6 groupes motopompes de 500Kw et 2 de 1500Kw permettent d'ajuster la puissance de pompage à la puissance disponible.

Salle des turbines

Ensuite, nous sommes allés voir le local des turbines. 4 turbines Pelton entraînent des alternateurs de 2830 Kw chacun soit 11,32 Mw au total.

Turbine

Ces groupes sont stabilisés en vitesse par des volants à inertie. Sur la photo, la partie bleue est la turbine, la partie rouge la plus volumineuse est l'alternateur et le cylindre plat rouge à droite est le volant à inertie.

Vue interne d'une turbine

Le bassin inférieur

Juste devant le local des turbines, se trouve le bassin inférieur. Plus petit que le bassin supérieur, c'est lui qui détermine le temps de turbinage maximum. Le turbinage lorsque le bassin inférieur est vide permet de produire environ 240MW.h soit environ deux jours de consommation électrique.

Débit avec une turbine en service

La consommation électrique de l'île et très variable : au cours de la journée entre 2,5 et 7,5 MegaWatt et en moyenne journalière au cours de l'année entre 4,4 MW durant les mois d'hivers et 5,1 pendant la saison touristique.

La puissance totale que peuvent fournir les turbines, 11,32MegaWatt est donc sensiblement supérieure à la consommation de pointe ce qui permettra de faire face à ces pointes même pendant l'arrêt d'un groupe pour maintenance.

Il en est de même pour les éoliennes qui totalisent une puissance nominale de 11,5MegaWatt qui peuvent fonctionner très en dessous de leur puissance nominale lorsque le vent est faible.

Éoliennes El Hierro

Nous avons terminé la visite par le site des éoliennes

Bassin supérieur

Bassin supérieur 2

et par le bassin supérieur aménagé dans une caldera à 650 mètres au dessus des turbines. La capacité de ce bassin, très supérieure à celui du bas, est destiné à l'utilisation agricole pendant les saisons sans pluie.

Comme déjà dit, tout cela est en phase de montée en puissance, la centrale diesel située tout près, assure encore une grande partie de la production d'électricité. Le nombre de salariés de la nouvelle société « Gorona del Viento El Hierro » est encore très insuffisant pour assurer la continuité de service. Les initiateurs du projet d'autonomie énergétique pour El Hierro ont eu besoin de plus de trente ans pour passer de l'idée à la construction de cet ensemble. Il reste encore du chemin pour le mettre en marche, le roder et prouver qu'ils avaient vu juste. D'autres étapes viendront ensuite : La consolidation du 100 % renouvelable grâce à l'énergie de la houle, La prise en charge de la mobilité sur l'île grâce aux énergies renouvelables.

La société mixte en charge de la conception de la centrale depuis 2004 puis de sa construction et de maintenant de sa gestion s'appelle Gorana de Viento. C'est pratiquement une régie insulaire de l'électricité où les intérêts de l'île pèsent 60%, ceux de la Région des Canaries 10% et ceux de la compagnie privée d'électricité espagnole Endesa 30%. Il a fallu lutter pour obtenir ce partage pour une gouvernance en large partie auto-gestionnaire. Endesa a accepté le marché mettant en avant son implication dans les énergies renouvelables, sans effet de serre, et dans le volet de la mobilité électrique. Le Bulletin Officiel espagnol a publié un décret spécifique pour la gestion de Gorona del Viento le 25 septembre 2013, un préalable au démarrage de ses services

Si vous souhaitez compléter votre information sur le sujet, voici quelques liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_hydro-%C3%A9olienne_d%27El_Hierro

http://objectifterre.over-blog.org/2014/05/analyse-du-cout-de-la-step-d-el-hierro.html

mardi, février 17 2015

La Gomera

Quand nous sommes partis de Las Palma nous avions un programme de mouillages sur l'île de Tenerife entres autres celui de bahia de Abona ou nous avions mouillés lors de notre précédent voyage. Mais le vent et la houle nous ont contraints à nous tenir loin de la côte et nous avons donc poursuivis notre voyage vers San Sébastian de La Gomera. Depuis quelques temps on désespère de pouvoir jeter l'ancre dans un petit coin de paradis!

Nous avons fait une belle navigation entre les îles ainsi qu'une belle prise d' une thonine de 2,3kg. Pêche d'une thonine de 2,3Kg

Nous sommes arrivés en fin d'après midi au port de San Sebastian où un marinero nous a donné en un temps record notre emplacement malgré l'arrivée de plusieurs bateaux. Heureux de retrouver La Gomera nous partons rapidement raviver nos souvenirs en parcourant les rues de la ville

Rue de San Sebastian

dans un premier temps et ensuite ballades le long de la côte et à l'intérieur de l'île.

Phare de la Punta de San Cristobal

Ballades de proximité en vélo à l'Est de San sébastian jusq'au phare de San Cristobal.

Chèvres au dessu du port de San Sebastian

Ballade à pied vers l'Ouest en direction de Santiago,avec les cabrettes.

Bulles géologiques Comme sur les autres île des Canaries nous sommes allés au " centro de visitantes" qui est situé à l'entrée du parc national de Garajonay.Dans ce centre il y a un musée ethnographique et un film qui décrit les différentes traditions de l'île comme l'art de dialoguer d'une vallée à l'autre en utilisant le silbo (siffler) et l'utilisation du bâton de berger. Ce parc est la dernière forêt vierge d'Europe et bien sûr ici le climat n'est pas celui du sud de l'île et le brouillard et l'humidité bien denses entretiennent cette belle forêt.

Beas Normalement du haut de ces sommets nous aurions dû découvrir une multitude de paysages mais la pluie et le brouillard nous ont seulement permis d'admirer l'environnement immédiat mais nous n'avons pas été déçus.

Drôle d'artichaud Nous avons pris le bus de San Sébastian en direction de Vuelta. Valle Gran Rey

Ce bus traverse l'île d'Est en Ouest par le centre montagneux de l'île sur des routes étroites et sinueuses. En position surélevée on a une vue extraordinaire sur ces paysages vertigineux et ces magnifique barancos.

Un Baranco Bien sûr le marché de San Sebastian a fait notre régal surtout le samedi ou l'approvisionnement par les producteurs nous permet de trouverbeaucoup de fruits et légumes locaux tels les goyaves, bananes,caramboles, mandarines, oranges, citons verts ,avocats...

Fruits de la Gomera Après quelques jours au port de San Sebastian départ pour le mouillage de Vuelta. Nous avons été tentés par la mouillage de playa de la guancha Playa de la Guancha

Puis par celui de la playa de la chinguarime

Playa de Chinguarine

mais nous avons posé l'ancre au pied de la falaise de Vueltas après une prise spectaculaire de 5 maquereaux d'un seul coup sur un train de plumes.

Barques - Puerto de Vuelta

Le Roald Amundsen entre à Puerto de Vuelta

Le Roald Amundsen entre au port de Vueltas.

mardi, janvier 13 2015

Gran Canaria

La meteo est bonne : NE 10 à 15 Nœuds, Houle NW 0,4m. Nous quittons Gran Tarajal pour Las Palmas. Vu les conditions, nous prévoyons 20h de navigation pour couvrir les 86 miles nautiques que nous annonce le GPS. Nous hésitions sur la route à suivre pour passer le sud de l'île Fuerteventura : soit très au large (10Mn) pour éviter la zone d'accélération du vent, soit plus près de la côte si les conditions nous paraissent bonnes. C'était le cas : les voiliers que nous apercevions de loin portaient toute leur toile, pas de mouton sur l'eau, nous décidons donc de couper au plus court et de nous approcher de la côte. Le seul inconvénient, c'est la dévente presque totale mais de très courte durée lorsque nous passons au sud d'el Pico de la Zara et de las Orejas de Asno. Puis, après un ou deux miles de de tourbillons le vent s'établit au nord et monte tranquillement entre 18 et 25 Nœuds. Ça n'est pas vraiment la zone d'accélération car cette bonne brise ne nous quittera plus jusqu'à Las Palmas. Avec un ris dans la grand voile et 4 tours au génois, le Carriacou ne se sent plus : 7 nœuds, 7,5 même. Si bien que, au lieu d'une arrivée de jour vers 9h du matin, c'est en fait à Minuit que nous approchons du port de Las Palmas. Heureusement la lune est avec nous. Elle est bienvenue car l'entrée est un peu compliquée : Beaucoup de bateaux! Beaucoup de mouvements et une houle qui ne nous lâchera pas jusqu'à la toute petite entrée dans le bassin de la marina. Impossible de reconnaître les amers décrits sur le guide Imray : Plusieurs bateaux de forage pétrolier sont mouillés à proximité de la ville ils ont un énorme derrick illuminé au centre de leur pont, une plate-forme pétrolière est amarrée juste à l'extrémité de la jetée de la Reina Sofia. Lorsqu'on arrive du large, tout ça, la ville, le port et les bateaux, ressemble à une forêt d'arbres de Noël mais ce sont des arbres de quelques milliers de tonnes et certains se déplacent bien plus vite que nous. Grâce au GPS, nous sommes à quai à deux heures du matin. cou-couche panier! Le lendemain, le bureau de la marina nous attribuera une place dans le bassin du club de voile, au sud du bassin principal. Un peu à l'écart mais finalement bien tranquille. Nous y resterons plus de deux semaines. La preuve que la place était bonne... 

De jour, les navires foreurs et les plates-formes sont moins impressionnants que de nuit et surtout plus facilement identifiables. Heureusement, pendant notre séjour à Las Palmas, la nouvelle tombera : les gisements de gaz et de pétrole au large des Canaries sont insuffisants pour l'exploitation. Tout ce matériel n'a plus qu'à plier boutique et à aller faire ses cochonneries ailleurs.   

Déconnectés de la réalité en navigation, tout au plaisir de découvrir une nouvelle île, un nouveau port, un nouvel horizon, nous découvrirons par le journal local l'attentat contre Charlie Hebdo. Atterrés nous resterons plusieurs jours scotchés à l'information, obnubilés par ce qui s'est passé.

Nous sommes partis à la découverte de Las Palmas dans un premier temps en errant un peu au hasard sur nos fidèles destriers et nous avons rapidement trouvé les lieux ou nous trouvions biens ou nous pouvions déambuler sans nous lasser.

Le quartier de Vegueta nous a séduit par sa beauté et et son côté paisible C'est une partie de la vielle ville ou se concentrent les musées, de belles demeures, de beaux espaces piétonniers. C'est dans ce quartier qu se trouve la maison de Colon, Chistophe de son prénom. Par la suite, nous trouverons une autre maison de Colon à San Sebastian de La Gomera. Une maison dans chaque port et peut-être ...

Ces deux magnifiques perroquets sont libres dans la maison de Colon.

Lorsque le gardien porte et caresse le rouge, le bleu, inquiet ou jaloux le poursuit et le menace très "courageusement".

Un plafond de la maison de Colon.

Las Palmas a aussi ses quartiers "de l'autre côté du périf".

L"ouest de Las Palmas est plus conforme à l'image des Canaries : grandes plages, hotels, restaurants, etc.

juste au sud de cette grande plage, La playa de las Canteras, on trouve l'auditorium. Les deux capitales des Canaries ont chacune leur auditorium Celui de Santa Cruz de Tenerife (que vous pouvez voir dans le billet de 2010 concernant cette île) est plus original mais celui-ci n'est pas mal.

Nous n'avons pas testé leur qualité acoustique. Il faudra revenir.;-))

Nous avons trouvé un autre monument sur le playa de las Canteras, plus éphémère que l'auditorium mais qui méritait bien une photo et une petite pièce à l'artiste.

Un peu plus loin vers le nord, nous quittons rapidement la concentration touristique pour passer sur "La Isleta", une presqu'île partiellement accessible. Une gande partie est terrain militaire, fermé au public.

Au départ, nous ne voulions pas nous arrêter à Las Palmas : Trop touristique pensions-nous. Finalement, Nous y sommes bien et nous décidons d'y rester quelques jours. Pour passer le temps, nous nous lançons dans de petits travaux de peinture. La cuisine du bateau a besoin d'un petit coup de propre. 2,5 m2 à repeindre, ça ne devrait pas être trop fatigant...Oui, mais 2,5m2 de peinture fraîche dans 10 M2 habitables, ça n'est pas facile. En plus, des problèmes de compatibilité entre peintures ont empêché la prise. Nous avons du nettoyer un premier essai et recommencer. Au total : 10 jours de chantier avec 1/2 h de travail chaque jour (et encore pas tout les jours)

Et un petit tour au bistrot pendant que ça sèche

Les marchés aux légumes et "à tout ce qui se mange" font partie de nos lieux de prédilection.

Ce jour là, un groupe de tout petits visitait les échoppes.

C'est un peu grâce à notre chantier peinture que nous avons pris le temps de visiter Gran Canaria.

L'aéroport de Gran Canaria est cerné par deux champs d'éoliennes. l'un au sud, l'autre au nord. Plusieurs dizaines de monstres agitent leurs grands bras tout près des radars de l'aviation. Quand on pense au militaires et au aiguilleurs Fançais qui interdisent de telles implantations au prétexte que les éoliennes troublent leurs radars, on est en droit de se poser quelques questions :

Les radars Français auraient-ils développé une hypersensibilité à ces monstres rotatifs?

La sécurité des avions transitant par l'aéroport de Gran Canaria est-elle bien assurée?

la troisième question frise le procès d'intention donc : abstenons-nous.

Les plages de sables ne sont pas très nombreuses sur Gran Canaria. Elles concentrent donc les touristes venus bronzer aux Canaries. Allemands et Anglais en majorité. vous avez vu, plus haut, la première : la playa de las Canteras et voici Las Palomas, tout au sud de l'île. Ne pas visiter par vent d'est si vous n'aimez pas manger du sable.

La météo, sur les îles Canaries et peut-être sur de nombreuses îles montagneuses, est assez simple. Il suffit de regarder au nord, puis au sud avant de décider ou aller passer la journée.

Le parc botanique fait partie des zones arrosées mais il vaut le détour. Bus 26 depuis le centre de Las Palmas jusqu'au campus universitaire puis 10 minutes de marche.

Les couches de laves qui forment les îles sont creusées de ravins impressionnants : los barancos.

Le port aussi nous offre son quota de spectacles

Le bassin dans lequel est amaré Carriacou abrite un club de voile et pas n'importe lequel : le club de voile latine.

lundi, janvier 5 2015

La Graciosa, Lanzarote, Fuerteventura

Paysage de La Graciosa

 Voilà un mois que nous nous la coulons douce sur les Canaries de l'est. Le temps passe très vite. La petite île de La Graciosa, au nord de Lanzarote, nous a offert 10 jours de repos au port de Caleta del Sebo pour se retaper une petite santé après la traversée depuis le Portugal. Vous ne le saviez peut-être pas, mais le vendredi 12 décembre était la journée de « EARTH HUG », autrement dit : embrassade mondiale. Je crois que c'est un événement organisé par des écolos américains. Il s'agit de remercier la terre pour ce qu'elle nous offre et que nous devrions préserver. J'aime les cactus N'écoutant que mon sens de la justice, j'ai considéré que tout ce que la terre produit mérite d'être aimé. Et sur La Graciosa, il ne pousse pratiquement que des cactus. Heureusement, pour les fous, la sécurité veille! La Graciosa est un tout petit village de quelques centaines d'habitants mais il y quand même un très joli petit musée ou nous avons découvert un squelette de dauphin :

et surtout le squelette de la nageoire d'un cachalot :

Qui croire? Darwin ou les créationnistes?

Déjà 10 jours de passés. Le farniente, la convivialité, on peut assez facilement se laisser prendre au piège, doubler les amarres et oublier qu'un bateau est fait pour naviguer. Certains n'ont pas l'air de se plaindre de ce piège.

D'autres sont toujours prêts à reprendre la mer. Même les petits bateaux sans moteur peuvent traverser les océans. Nous n'avons pas eu le temps de faire connaissance avec cet équipage mais leur bateau est très beau. Bon vent!

Punta Fariones En ce qui nous concerne, nous avons encore pas mal d'endroits à découvrir sur les Canaries, donc : le 15 décembre, nous prenons la mer, direction Arrecife sur l'île de Lanzarote. Petite brise de Nord-Est, les 30Mn seront avalés en quelques heures. La houle de NE est omniprésente par ici mais quand le bateau, le vent et la houle vont dans le même sens, les deux mètres de creux ne sont pas gênants. De plus nous pouvons naviguer sans l'attirail hivernal et c'est plutôt appréciable !

El puerto Naos, de Arrecife s'appelle maintenant « Marina Lanzarote. », elle vient juste d'être inaugurée, les finitions sont encore en cours. Tout confort, beaucoup de places, beaucoup de monde, beaucoup de bars, de commerces. On y est bien accueilli, le prix est raisonnable (15€/j pour un 10,10m), bien que nous ayons une petite préférence pour les coins un peu plus sauvages nous allons rester ici quelques jours et visiter un peu la ville et l'île.

La ville se prépare pour les fêtes de fin d'année : Noël avec ses sapins et ses crèches. Il y en a partout dans les magasins, dans les jardins publics, les services publics , les jardins privés, les espaces collectifs d'immeuble, les fenêtres... Au royaume d'Espagne après 40 ans de franquisme, la laïcité des institutions publiques ne semblent pas à l'ordre du jour;-) Il est marrant de constater certains lieux semblent résister...































près du port d'Arrecife, nous avons découvert une façon originale de recycler les fûts métalliques :

La matiere premiere La construction de barques tout à fait particulières. Au départ il s'agit d'un bidon de gros calibre qui découpé, se transforme en barque colorée et publicitaire. Nous avons vu des photos de ces barques sur l'eau avec des jeunes à bord. Il est fortement conseillé de savoir nager avant d'embarquer ! Le processus est bien rodé et il se décline en toutes tailles, du fût de 150 ou 200l à la canette de cerveza en passant par le bidon d'huile d'olive de 5 litres. Le processus 1 1 : Après avoir enlevé les deux cercles haut et bas, on ouvre le cylindre dans la longueur. Lamise en forme 2 : on aplati la tôle obtenue et on commence à la mettre en forme. 3 : La mise en forme se poursuit avec le clouage de deux carrelets de bois qui seront l'étrave et la poupe du bateau. Presque fini 4 : il ne reste qu'à peindre et à mettre à l'eau. Finition barques en fût Cet atelier est juste à la sortie nord-est de Arrecife, sur la route qui mène au fort San Juan, le musée des arts contemporains. Tout ça dans un décor de port industriel et d'anciennes salines.
































C'est juste un petit aperçu de ce qu l-on peut voir dans ce musée mais en Espagne, comme au Portugal, l'art est souvent dans la rue. On trouve de très nombreuses statues et peintures murales.


Lanzarote est une grande île. Il n'y a pas que  la côte : 8 Km de montée vers le nord-ouest depuis Arrecife. Nos vélos sont bien courageux ! San Bartolomé : ici, nous trouvons « el monumento del campecinos » créé par Cesar Manrique, grand artiste revenu vivre sur son île dans les années 70. Il a été conseiller des instance régionales en matière d'architecture et a créé de très nombreuses œuvres notamment de grands mobiles très colorés. Je n'ai pas de photos mais vous en trouverez facilement sur Internet. 

À San Bartolomé, se trouve également le musée Tanit. qui se déclare "musée ethnologique" car il expose une très grande quantité d'objets divers qui ont été utilisés par les insulaires. C'est un peu le capharnaüm mais on y trouve des trucs marrants :

Ça s'appelle "canari" comme aux antilles ou on retrouve presque les mêmes. Et oui, la traite des esclaves reliait les Canaries et les Antilles.

Lorsqu'un homme souhaitait déclarer sa flamme, il offrait la statuette mâle à sa dulcinée. S'il recevait la statuette femelle en réponse, cétait "oui". Un peu premier degré quand même... Vous remarquerez que les têtes sont du genre play mobil et que d'une certaine façon, il s'agit là d'une des toutes premières publicités mensongères.

Chaque dimanche à Téguise, au centre de l'île, se tient un marché. On pensait y trouver les agriculteurs locaux. Ils y sont bien, à côté de centaines de stands de cagades diverses made in china et dans les mêmes proportions que l'alouette et le cheval dans le pâté du même nom. Trop loin pour nos vélos. Cette fois c'est par le bus que nous voyageons. Téguise est quand même une petite ville très chouette avec de la musique, des musées dont celui du TIMPLE :

c'est une petite guitare à 5 cordes spéciale aux Canaries. Dans ce musée, nous avons également découvert ceci :

C'est un filtre en pierre, on le rempli d'eau et on récupère l'eau filtrée dans le réservoir du bas. Toute la surface de la pierre est humide et de petites plantes y poussent. Ces filtres sont placés dans les encadrements de fenêtre, comme ci-dessus ou dans des meubles ajourés :

ou au dessus de citerne dans les cours de bâtiment.Nous pensons qu'il ont en fait un double rôle : filtre bien sûr mais probablement aussi climatisation. Une partie de l'eau qui imprègne la pierre doit s'évaporer et donc absorber la chaleur ambiante.Nous n'avons pas trouvé la confirmation de cela auprès des personnes que nous avons interrogées mais nous pensons ne pas nous tromper.

D'ailleurs, nous avons trouvé deux diables à la recherche d'une climatisation.

Le vélo, c'est bien mais ça ne va pas très vite et c'est très fatigant. Le bus, c'est pas mal mais c'est bien difficile de trouver l'information quand on parle la langue Espagnole en ajoutant de O et des A à un charabia français. Donc, on essaie la location de voiture pour aller visiter le parc des volcans. Non ! Ce n'est pas vulcania !! Nous sommes aux Canaries ! C'est :

Timanfaya. Un immense champ de lave. La dernière éruption date de 1824. c'est assez spectaculaire et c'est à visiter. Peut-être en évitant les «usines à touristes » que sont les promenades en dromadaire, en autobus ou en 4X4. Un bon moyen pour échapper à ces univers concentrationnaires, c'est de commencer par la visite du centre d'accueil de Mancha Blanca. Après ça, ayant tout compris de l'histoire géologique des îles, on peut aller se tordre les pieds sur des chemins caillouteux, arides et noirs, et, rentrant au bateau un peu fatigués, en proie au doute sur l’intérêt d'une telle journée, découvrir les petits joyaux dont peu de guides parlent :

le travail d'agriculteurs sans doute un peu fous pour faire pousser de la vigne, des figuiers et même des légumes dans un désert de lave balayé continuellement par un vent salé : des hectares et des hectares de godets protégés par des murets de pierres.

Autre production agricole : des champs de cactus, plus exactement une variété de figues de barbarie. Pas seulement pour les figues, mais surtout pour y développer la cochenille qui entre dans la fabrication de teinture rouge. Toujours dans les trucs qui piquent : l'aloe vera. Ça pique un peu mais attention : ce n'est pas un cactus !! c'est une liliacée dont les propriétés bienfaisantes sont immenses !! Ça se boit, ça se passe partout, des pieds à la tête, ça soigne tout!!Et en plus, ça sens bon. En fait, l'aloé vera pousse plutôt sur Fuerteventura que sur Lazarote.

25 décembre : départ de Arrecife, cap au sud. En quelques heures nous atteignons le sud de Lanzarote. Pour une fois, nous allons échapper aux HLM pour bateaux(pas souvent LM) et prendre un mouillage.

Belle plages de sable blond : Papagayo. Pas de perroquet. C'est peut être la forme du cap qui a donné le nom. Nous étions au mouillage tout près du Taïlana que nous avions rencontré à Arrecife

et qui nous a offert là un beau départ de mouillage à la voile.

Le 28 décembre, une petite journée de navigation en partie sous spi avec un petit souffle qui nous a permis d'avancer tranquilou à 5 nœuds environ. Nous jetons l'ancre dans l'anse de Gran Tarajal au Sud Est de l'île de Fuerteventura. Gran Tarajal est un petit port agréable, tranquille, bercé et parfois bien agité par le vent d'Est qui amène avec lui son chargement de sable fin du Sahara.

Durant cette navigation de gros dauphins (dolfin mular) nous on accompagnés un instant . Ces dauphins sont impressionnants par leur taille (4 à 5 mètres,et de 400 à 500 Kg), leur grand aileron et leurs déplacements placides presque indolents sans bons ni sauts.

Vue de la mer, Fuerteventura et Lanzarote se ressemblent beaucoup : Même paysage de collines volcaniques désertiques, coulées de laves avec des palmiers, des plages de sable noir ou blanc.

En navigant entre les îles les navigateurs sont avertis par Navtex qu'un périmètre de navigation leur est interdit à proximité des îles en raison de prospection pétrolière. Cette zone se situe à environ 62 Km des côtes de Fuerteventura et 54 km de celles de Lanzarote. Pour les Canaries et principalement pour Lanzarote et Fuerteventura une prospection pétrolière est en cours, malgré une forte opposition de la population, du gouvernement des Canaries, des gouvernements locaux et des scientifiques. En 2012, le ministre de l'industrie décide de réactiver un décret royal de 2001 sur les prospections pétrolière des Canaries. Cette annonce reçoit l'aval du conseil des ministres et c'est ainsi que Repsol est autorisé à effectuer ses prospections ( autorisation de perforer jusqu'à 3 puits). Repsol propose d'installer sa base logistique sur les îles pour générer de l'emploi et réduire l'hostilité des îliens mais les Canariens n'en veulent pas et souhaitent un modèle d'énergie renouvelable.

L'île de Fuerteventura et son environnement marin ont été déclarés réserve de la biosphère par l'UNESCO en Mai 2OO9. Normalement grâce à ce statut les richesses naturelles tant terrestres que sous -marines sont soumises à une réglementation stricte les protégeant de toutes agressions. Hélas quand il s'agit d'enjeux économiques les priorités ne sont plus les mêmes.

La ville a décidée en 2012 d'embellir les murs «aveugles» de sa cité et de faire concourir divers artistes et c'est ainsi qu'au fil des promenades surgissent poissons , scènes maritimes, personnages humoristiques,animaux, bâtiments marins imaginaires… D'entrée on est surpris par ces peintures murales, on se questionne, on échange avec d'autres et puis on découvre l'origine de ces décors.

Dans la campagne environnante et même dans les jardins de nombreuses petites éoliennes de pompage sont en action. Elles sont toutes à peu près semblables et remplacent les moulins qui autrefois étaient bien plus nombreux car l'agriculture était plus présente.


mercredi, décembre 10 2014

Traversée vers les Canaries

La Houle Samedi 29 novembre : Les p'tits bobos de la dernière sortie sont soignés, Le Carriacou tire sur ses amarres, la météo approuve donc, nous repartons !  La météo n'est pas trop sévère mais elle est quand même du mois de novembre au Portugal ! Il nous reste donc au moins deux jours de houle nord-ouest 3 à 5 m et 25 à 30 nœuds de vent de nord ! Dans notre esprit : le vent et la houle dans le même sens ou presque, c'est bon ! Manque de chance, entre nord-ouest et nord, il y a au moins 45° ce qui suffit bien pour faire une mer croisée avec des vagues grosses, lourdes, pleines d'eau qui ont toutes vocation à venir s'échouer sur le pont et dans le col de nos cirés. ça brasse Donc : deux jours difficiles. En conclusion : Pour descendre vers le sud, quittez le Portugal avant le 15 octobre. La mer = La houle va s’atténuer un peu à partir du troisième jour. Nous conserverons un vent nord / nord-est qui ne faiblira pas en dessous de 15 nœuds sauf le dernier jour, ce qui nous permettra d'arriver sur la petite île de La Graciosa dès le jeudi soir. Avec même un petit sprint sous spi. 

Tout aurait été parfait si le gas-oil et l'eau ne s'étaient pas unis pour notre malheur. Le mercredi matin, nous décidons de faire un petit essai moteur. Histoire de passer le temps quoi … Un moteur diesel, tout le monde sait bien que que ça marche tout le temps...ou presque. Et paf ! Voilà qu'on est tombé sur le presque ! À peine quelques minutes de ronronnement et le voilà qui s'étouffe... Panique à bord, essais de réanimation : que dalle ! Du calme et du sang froid, Nous sommes sous voiles, il nous reste de la route à faire donc du temps pour intervenir, au boulot ! Visite du moteur, diagnostic : Le carburant n'arrive plus. Le préfiltre décanteur est totalement bouché par une boue épaisse, marron. Après différentes tentatives de purge, nous décidons de court-circuiter ce préfiltre et de passer directement du réservoir à la pompe d'alimentation. Les plaisirs de la voile

Ça marche ! Quelques minutes d’essai et nous arrêtons le moteur : Il faut garder du temps de fonctionnement pour l'entrée au port et la prise de quai...

Jeudi soir, donc, nous approchons du petit port Caleta del Sebo, sur l'île de Graciosa. Un peu inquiets quand-même, nous approchons au maximum sous voiles. À quelques centaines de mètres de l'entrée du port, il faut se décider à affaler. Moteur, bateau face au vent, même pas le temps d'affaler : pot, pot.... plus rien ! Il faut reprendre la route, renvoyer le génois, étudier rapidement les quelques possibilités qui nous sont offertes : entrer à la voile de nuit dans un port inconnu : pas bon, prendre un mouillage dans un abri à ½ mile d'ici (Playa Francesa) : pas bon, Se diriger vers une autre île : trop loin, pas bon doncil nous reste à faire le tour de cette île et nous représenter demain matin, de jour, au même endroit. Les canaries Et c'est comme ça que vendredi matin, nous arrivons, pour la deuxième fois, devant le port de Caleta del Sebo. Nous espérions avoir un peu d'aide, peut-être qu'un marinier avec un petit canot pourrait nous pousser ou nous tirer vers un quai. Dès 8h, appel VHF sur le 9..., sur le 16..., dès que notre portable a capté du réseau : appel du responsable de port dont nous avions le N° suite à un échange de mail. Deux heures d'appels, aucune réponse VHF quand au portable, il aboutissait constamment sur un fax. L'entrée du port approchait et notre inquiétude grandissait. Enfin, quelqu'un au téléphone. Peut-on nous aider : NON ! Je discute, j'insiste et je finis par demander si des places sont libres sur le ponton le plus près de l'entrée : Oui ! Nous allons donc rentrer à la voile. Ça n'a pas fait très plaisir au vigile de service car nous avons pris la place la plus accessible au lieu d'aller vers celle qu'il souhaitait mais à nous, je peux vous dire que ça a été un sacré plaisir de se trouver amarrés, et de pouvoir aller dormir. Merci Les Canaries de nous avoir offert notre première prise de quai à la voile avec Le Carriacou. La Graciosa2

La Graciosa

Un peu minéral, un peu piquant, la Graciosa!

Quand même très chouette, très reposant...

Mais avant de profitter de tout ça, il faut d'abord mettre les mains dans le gas-oil et refaire une petite santé au Carriacou. Voila la couleur et l'aspect du carburant. Regardez le fond de la bouteille : c'est de l'eau!

lundi, novembre 24 2014

Départ de Porto : le 17 novembre 2014

La sortie du Douro avec un houle de Nord ouest de 3m

Belle météo prévue samedi et dimanche pour entamer la traverser pour Madère ou Les Canaries, un bon vent NW, bien soutenu, pas trop fort bien quoi ! Deux jours pour filer vers le sud-Ouest et échapper au coup de vent de Sud prévu pour mardi . Mais cette météo ne sera pas pour nous, les autorités maritimes interdisent la sortie du port à tout bateau de moins de 15 mètres. La houle créé une barre qui peut être dangereuse. La sortie du Douro est délicate à partir de Novembre et il est possible d'y rester bloqué plusieurs semaines. Donc déçus nous surveillons la houle, la météo et l'autorisation de la police maritime avec la crainte de passer l'hiver ici car depuis que nous sommes revenus le passage n'a été autorisé qu'une seule fois et sur une courte durée . Ça y est, lundi possibilité de franchir le pas . On calcule, on recalcule, on consulte toutes les sources météo et dimanche soir on est prêt à partir mais sans certitude car la météo pour mardi n'est pas bonne. Lundi matin nous partons donc en direction du sud Ouest. Le vent est nul et il nous faut faire le plus de chemin possible au moteur pour nous éloigner et tenter de prendre un peu d'avance sur la météo suivante. Après 24 heures à veiller les casiers de pêcheurs, les cargos qui relient les ports du pays dans une houle de Nord-ouest qui nous balance bien, la fatigue est déjà là. Mardi matin, comme prévu, le vent de Sud commence à monter et la pluie se met de la partie. Nous réduisons la voilure, nous filons à l'Ouest et traversons les rails du trafic cargos avec le mauvais temps. Il sont gros et rapides !!!! C'est un petit coup d'angoisse à coup sûr! En bons petits navigateurs vaillants nous poursuivons notre route bien que celle-ci soit des plus inconfortable la mer est forte , nous naviguons au prés et la gîte est impressionnante. Nous perdons la deuxième latte de grand-voile. A la barre, l'inquiétude est toujours présente pourvue qu'une de ces vagues ne couche pas le bateau. Des creux de 5-6 mètres, un vent qui forcit à 35 nœuds avec des rafales. Les vagues submergent le pont du bateau et nous avec. Eau salée, eau douce, en alternance, en même temps et sans discontinuer. On trempe ! À l'intérieur du bateau tous mouvement est difficile ; ça gîte, ça saute, ça glisse, les objets se déplacent. Nous décidons avant la nuit de mettre le tourmentin à la place de la trinquette et de réduire à 3 ris la GV. Manœuvre que nous aurions dû faire plus tôt (ou dont nous aurions du nous abstenir). Lors de la manœuvre on déchire la chute de GV sur 1 mètre nous obligeant à l'affaler. Pour compléter le tableau la trinquette elle aussi se déchire sur sa bordure. Elle, on l'excusera, elle a l'age de Carriacou (20 ans) et elle a déjà parcouru quelques océans. Bref ça commence à faire beaucoup, nous sommes épuisés par les manœuvres sur cette mer déchaînée, le travail dans l'instabilité et le déséquilibre, les chocs qui s'ensuivent et le harnachement utile mais encombrant. Il faut faire vite, le bateau n'est plus manœuvrant, le moteur est trop faible pour lutter contre la mer et le vent. C'est ce moment que choisi un cargo pour arriver droit sur nous, nous ne l'avions pas vu celui-là ! préoccupés par nos voiles. René fait un appel rapide à la radio leur indiquant que notre bateau n'est pas manœuvrant et ça marche ! Il dévie sa trajectoire ouf ! Nous arrivons enfin à mettre le tourmentin en place et même à remplacer la Grand-voile par une ancienne que nous tenions en réserve, enfouie évidemment bien au fond du coffre sous tout notre chargement de choses lourdes dont l'annexe par exemple. Il est 5 ou 6 heure, mardi soir, le vent tombe et repasse au nord-ouest. Le premier point dur de la traversée s'achève... Malgré cette paix relative, nous sommes trop fatigués pour continuer. Si une autre avarie se présente nous nous mettons en danger . Résolution : retour vers la terre . Ce sera Lisbonne c'est le port le plus proche et on peut entrer sans problème par tous temps au port de Cascais (prononcer : "cachcaïch") . Journée sous la pluie permanente que René affrontera seul car Marie-Noëlle est hors service! Juste capable de préparer la tambouille (c'est pas mal déjà) et d'amarrer le bateau. Grande remise en question concernant notre capacité à naviguer, notre résistance à la fatigue etc.… Un peu « sonnés » Coup de blues, quoi! Une surprise nous attendait au port de Cascais : le bateau amarré tout à côté de nous est celui qui a quitté Porto deux heures avant nous, lundi matin, avec à son bord 4 valeureux jeunes gaillards qui ne craignaient pas d'affronter 35 nœuds avec un bateau en bon état (dixit le skipper) et qui se retrouvait bloqué ici avec semble-t-il un problème de génois. C'est pas gentil de se réjouir du malheur des autres ;-) mais dans notre situation, leur aventure nous a bien ragaillardis. Finalement, le grand-père et la grand-mère ne s'en sortent pas plus mal que d'autres... Un autre voisin de quai, Finlandais en route vers Madère a décidé, au vue de ces intempéries de passer l'hiver à Cascais et de remettre son départ au printemps. Une fois au port, une journée à dormir et se requinquer, une journée à sécher le bateau, vider les fonds (ah il en est rentré de la flotte!!!), s'occuper des voiles, réviser le moteur, il reste encore à réviser le gréement et à réfléchir à la suite de notre programme. Quelle bonne décision de rentrer au port : nous aurions pu avoir un problème avec le moteur. La courroie de l'alternateur devait être changée et la pompe à eau de refroidissement avait besoin de soins. Nous sommes en attente de ces réparations jusqu'à mercredi. Pendant ce temps nous réfléchissons à la suite de notre voyage. Repartir vers Madère ou les Canaries ? Repartir vers l'Espagne et le Guadalquivir, rester un peu plus à Lisbonne ? Nous savons que la saison pour traverser est passée mais si une météo favorable se présentait pourquoi pas ?

vendredi, août 15 2014

La côte ouest de l'Espagne et du Portugal. Vers le nord!

Vous vous êtes probablement rendus compte que nous avions un peu de mal à écrire régulièrement. Toutes nos excuses... Peut-être un problème de temps? Pas vraiment, en retraite ce genre de problème est "gérable". Non, plutôt des difficultés grandissantes à trouver des liaisons Internet fiables. Les réseaux Wifi annoncés dans les marinas ne fonctionnent presque jamais. D'autre part, nous cherchons une autre façon de vous donner des nouvelles. L'espèce de résumé de dépliant touristique que nous tentions d'écrire jusqu'à maintenant n'est pas très bon alors que sur le net vous trouverez tout et encore plus que ça sur les endroits que nous visitons. Si vous cliquez sur le lien bleu en dessous de la miniature de la carte de notre voyage 2014 (à gauche de l'écran) vous aurez notre trajet avec un petit commentaire pour chaque étape et pour chaque trajet. De plus, comme sur toute les GoogleMap, vous pouvez déplacer le petit bonhomme orange et visiter les lieux ou nous sommes passés. Nous écrirons un billet de temps en temps mais notre itinéraire complet ne sera visible que sur cette carte.

Notre dernier billet date de notre visite de Cartagène. Depuis, nous avons quitté la Méditerranée, remonté la côte sud-ouest espagnole et passé au Portugal ou nous sommes actuellement. La navigation en Atlantique change radicalement avec ce que nous connaissions en Méditerranée (Température de l'eau : Alméria : 25°C. Lisbonne : 16°C) et pour le vent, le sud-ouest Portugal est un peu musclé en été. Voilà une semaine qu'il souffle du nord entre 20 et 35 nœuds. et pour remonter vers le nord, ce n'est pas très bon... Peut-être que demain, samedi 16 août, une petite fenêtre d'ouest nous permettra de partir vers Porto.

Voilà donc quelques cartes postales de notre trajet Cartagène - Lisbonne : Quai minéralier - Almeria Les trains avançaient sur ce promontoire et vidaient leur cargaisons dans les navires mouillés de chaque côté. Maintenant, ce n'est plus qu'un monument à la mémoire d'un époque industrielle. Des gamins s'en servent de plongeoir.

Le Rocher vu d'en haut

Pour la montée, nous avons pris le téléphérique mais nos vélos ont dévalés les pentes. Les freins ont chauffés et chauffent de plus en plus. Inhabitant of Gibraltar Les singes sont bien sympas. Il faut tout de même être attentif à fermer les sacs à dos sinon, ils ont l'œil averti et repèrent très rapidement les sacs ouverts susceptibles de renfermer des gâteaux. Distance Bateau avion < 100m Gibraltar : c'est tout petit et il y a beaucoup de monde! Alors, la piste de l'aéroport traverse la route ( ou l'inverse) et passe à moins de 100m de la marina. Marché de Barbate Maintenant bien ancrée dans nos habitudes, la visite du marché est la première prise de contact avec une nouvelle ville. Sur ce plan, le sud-ouest de l'Espagne et ce que nous avons vu du Portugal sont vraiment superbes. Réserve d'acier La pêche au thon occupait toute la région. Les quotas de pêche ont réduit sérieusement le nombre de filets, de bateau et d'entreprises. S'il en reste encore, c'est justement grâce aux quotas. Ce millier d'ancres (Je les ai comptées en gros) qui dorment sur le port de Barbate donnent une idée du nombre de filets et de cages qui étaient utilisées. Sancti Pietri En Atlantique, il y a des marées. Et qui dit marées dit estran, zone intermédiaire, tantôt couverte, tantôt découverte avec une vie invraisemblable. Portugal - Espagne Le Guadiana, fleuve frontière entre Espagne et Portugal peut être remonté en voilier sur une quarantaine de Km. Nous n'avons pas résisté. Retour d'Indochine (peut-être...) Le Guadiana

chantier en panne Ici, comme en Méditerranée, les spéculateurs immobiliers ont eu les yeux plus gros que le ventre. Résultat : des chantiers abandonnés et des immeubles vides. ... Entrée San Maria Après le calme du Guadiana, les milliers de touristes de Faro. les avions se succèdent à une cadence incroyable. Notre point d'honneur : être restés dans la lagune. Ne pas être allés sur la plage de Faro cigogne sédentaire Le coin est quand même beau. La preuve, les cigognes ont décidé de devenir sédentaires ici. Peut-être aussi à cause du réchauffement climatique. Elles n'ont plus besoin, maintenant de partir passer l'hiver au Maroc.

Pont levant - Lagos Pour entrer dans la marina de Lagos, il faut demander l'ouverture de la passerelle piétons.

Vasco de Gama Sines (Prononcer : sintch) est la ville de naissance de Vasco de Gama. C'est aussi un très bon port et une belle petite ville. Forte Arrabidia

Le guide Imray dit : "le plus beau mouillage du Portugal". Attention : C'est beau, c'est vrai. Mais quand le vent du nord se réveille à 20h en dévalant la montagne, vous devez savoir que vous allez passer une nuit sans mouches!

Cabo Espichel C'est le premier du double menton du Portugal. Il vaut mieux le passer lorsque le vent du nord dort....

Funiculaire Lisbonne! Superbe! Il y flotte encore un air de révolution des œillets. Fresque Bairro Alto

Fresque 2 Bairro Alto

 Là, on ne voit pas bien : En fait, ce sont les politiques qui magent le Portugal représenté par un gros beefsteack.

Chateau des Maures

Sintra : un lieu de villégiature des grosses fortunes et des têtes couronnées au dix-neuvième siècle. Résultat : des dizaines de châteaux et des milliers de touristes bloques dans leurs bagnoles pour essayer d’enchaîner les visites. Encore notre bon plan : les vélos! et une seule visite : le château des Maures dont nous avons eu du mal à faire la part entre la valeur historique des vestiges et le décorum d'opérette.

A table!

A table! Moment important que celui de passer à table (bien que en quise de table ce soit souvent sur les genoux ou sur le coin du hublot de notre cockpit ) et grande occupation. Mais avant de passer à table il faut faire le circuit à rebrousse poil et commencer par: l'équipement de la cuisine Sur Carriacou, tout est simple et basique , une cuisinière 2 feux et un four, des casseroles et une poêle en inox. Un autocuiseur avec à fond épais (lagostina), plat à tarte et à cake. plat à gratin et un plus grand pour les poissons( on sait jamais). L'autocuiseur est l'ustensile le plus utilisé car il permet de réduire le temps de cuisson et de ne pas trop chauffer l'habitacle. De plus ce mode de cuisson permet même de réaliser des cuissons douces à l'étouffé. Le frigo, petit mais super bien , on fait du "tetris" pour rentrer les choses mais on est surpris chaque fois de ce qu'on peut y entrer et la cale sert en complément pour les légumes qui peuvent patienter quelques jours. L' avitaillement Sur Carriacou, l'avitaillement a été fait en fonction de nos habitudes et goûts alimentaires. C'est à dire que sur une base de produits nous réaliserons nos repas au jour le jour, en fonction aussi de ce que nous trouvons aux escales. En clair nous ne prévoyons pas de menus mais des ingrédients qui serviront à l'improvisation. Pour ce voyage 2014, nous avons un fait un avitaillement plus simple et plus restreint que lors de notre précédent voyage car nos escales seront plus fréquentes et nous consommerons ce que nous trouverons aux escales. Le riz : il se cuit avec une partie d'eau de mer ce qui réduit la consommation d'eau douce, il s’accommode de tout, se sert salé, sucré, on en trouve partout mais nous avons quand même embarqué du riz Thaï, du complet, semi complet, de l'Arborio, du Nérone.. les pâtes: peu de pâtes (les petites filles ne sont pas à bord) mais des lasagnes car elles aussi sont faciles à accommoder, elles se marient bien avec tout, permettent des plats complets à base de légumes, viande et poisson et sont peu consommatrices d'eau . Les légumineuses: Lentilles vertes, corail, haricots blanc, rouges, bicolores, doliques, azukis... plus ceux que l'on trouve en route, pois chiche et fèves . Un trempage d'une nuit et cuisson à l'autocuiseur. Les farines : de blé, de sarrasin, de maïs, de kamut, de châtaigne , de pois chiche, de riz.... Les farines qui permettent de réaliser le pain, les pizzas, les galettes les fougasses les tarte, les gâteaux et même des pâtes si l'on en a envie. Des flocons de céréales qui permettent de réaliser des galettes, des pains avec des saveurs différentes. Avoine, quinoa, lentilles, maïs, pois chiche,riz, orge, petit épeautre... Des céréales en grains ou semoule, quinoa, maïs( polenta) sarrasin,couscous et boulghour. Des graines de tournesol, courge et lin, grillées pour les salades ou incorporées dans la fabrication du pain. Des boites de sardines et de thon car la pêche n'est pas constante et quelque fois bien aléatoire!!! De l'huile d'olive c'est facile en passant par l'Espagne de s'approvisionner surtout que c'est pratiquement la seule matière grasse que nous consommons à terre et sur mer que ce soit pour les plats salés ou sucrés.. Du chocolat plein de chocolat mais on n'en aura jamais assez!!! du chocolat en poudre noir pour réaliser des desserts avec de l'agar agar et même des moelleux , des plaques de chocolat pâtissier et bien sûr du noir pour tous les jours. Du café, un bon café 100% arabica ça c'est comme le chocolat noir c'est pas toujours facile d'en trouver. Ca va être dur de consommer local!!!Même au Brésil pourtant producteur de ce nectar nous avons galéré pour en trouver . Trop cher, il est réservé à l'exportation. Du thé vert et du Rooibos. Des fruits sec pour notre petit déjeuner amandes, noisettes, figues ,raisins secs , abricots, dattes.. Des confitures. Des épices et condiments. Des biscuits secs et d'apéritifs. De l'eau, du vin et quelques bières pour les escales (jamais d'alcool en navigation ) ;Mais ce sont des produits que l'on trouve à profusion dans beaucoup d'endroit .

mardi, juillet 22 2014

Cartagena

Cartonage à Cartagena Peut-être un peu las du bateau, nous hésitons entre les airs ou le train;-) Le plafond du hall de la gare La gare de Cartagena Nous avons été agréablement surpris à notre arrivée à Cathagène par l' accueil attentioné du personnel de la marina. Nous avons aussitôt enfourché nos destriers et en route pour la visite . ( c'est toujours pareil ça monte et raide!!!).

Cartagena puerto de cultura.

Professeur et élève Port tourné vers son passé pour faire vivre le présent. Toute la ville est marquée par ses 2500 ans d'histoire avec de nombreux vestiges archéologiques d'époque carthaginoise et romaine, de forteresses, de bâtiments militaires et de nombreux autres édifices. Le passé est présent partout dans la vieille ville Ces vestiges sont éparts dans la ville et surgissent parfois sans prévenir et l'on se retrouve nez à nez avec des colonnes ou autre morceau d'histoire. Sauvegarde ou restaurationLa vielle ville est en restauration permanente de ses immeubles vétustes et lors de réhabilitation de nouvelles découvertes on lieu qui entraînent des interruptions de travaux et des consolidations de façades. Le décor est surprenant : des dizaines de façades d'immeubles, soutenues par d'énormes structures métalliques, survivent à la destruction de l'immeuble lui même. façade sauvegardée Souvent, les travaux de reconstruction sont suspendus par de nouvelle découvertes archéologiques. Théâtre RomainLes habitants avec qui nous avons discutés sont partagés : certains reconnaissent l'intérêt de la conservation, d'autres sont plus critiques. De même, nos impressions sont contradictoires : admiratifs de la richesse de ce passé et sa mise en valeur et un peu désappointés par les multiples terrains vagues derrière des façades menacées de ruine. Soldat revient de guerre

samedi, juillet 19 2014

De Majorque au continent

Isla del Aire Après Minorque, un petit tour sur Mallorque pour une escale courte avec un mouillage sauvage et un  mouillage à Puerto Soller, sur la côte nord. Départ de bon matin pour Cartagène. Sortie du port de Soller Le départ est un peu musclé, 2 ris dans la GV et 8 tours au génois. la mer est agitée à forte et va l'être pendant toute la traversée. Ce qui nous a permis d'avoir enfin une prise et elle est de taille un superbe Germon de 78 cm. Germont La pêche comme disait Tabarly, ça dégueulasse tout et ça freine. Oui c'est vrai mais ça fait tellement plaisir quand se déclenche le bruit du moulinet qui se déroule. Les occasions comme celles-ci sont rares alors !!!! Donc le thon nous l'avons dégusté sous plusieurs recettes : d'abord cru au citron (carpaccio), mariné au sel et à l'huile d'olive, sur légumes genre ratatouille, en tarte ,à la tomate, en rillette et en accompagnement de légumes à la soubressade. Six jours à tous les repas! mais l'art de la cuisinière et la qualité du produit ont évité toute lassitude. Trois jours et deux nuits dans une machine à laver! ça fatigue un peu même si nous n'avions qu'un programme pour linge fragile, sans essorage. Notre arrivée sur l'Espagne nous avons voulu la faire, un peu influencés par le vent, au port de Tomas Maestre un peu au nord du cap Palos. Derrière ce port il y a une lagune : la mar menor. Pour accéder à celle-ci on emprunte un canal barré par un pont levant qui s'ouvre toutes les deux heures.

La similitude avec l'étang de Thau nous a séduit mais l'arrivée au port nous a déçus car nous n'avions pas vu la côte espagnole depuis notre départ et les Baléares nous avaient fait oublier la débauche de constructions. Nous étions désappointés en découvrant toute la bande littorale entre la lagune et la mer, le lido, couverte d'immeubles. Immeubles que nous allions découvrir à moitié vides les jours suivants.

Nous avons navigué toute une journée sur cette lagune qui a des parties sauvages et nous avons bien apprécié cette balade car nous avons eu un bon petit vent régulier et soutenu qui nous a permis d'oublier le béton et de savourer le lieu.

jeudi, juillet 10 2014

Les mouillages

À Ciutadella, sur Minorque, les mouillages sont particuliers mais les départs sur houle de Sud Ouest également. Dans la nuit la houle s'est levée et le bateau "accouplé" au notre a son ancre qui a chassé, René a tambouriné à 4 heures du matin pour réveiller l'équipage qui dormait profondément malgré l'agitation extérieure. Il a dû les aider en allant défaire leurs amarres arrières. L'accès aux rochers bien tranchants n'est pas un cadeau pour l'annexe secouée par la houle. En levant leur ancre ils ont levé la notre et nous ont mis dans une situation délicate, car ils n'arrivaient pas à la larguer et la houle était toujours aussi forte . Bref tout s'est bien terminé et nous avons pris le large avec plaisir. C'était un branle bas de combat dans toute la bande de mouillage car plusieurs bateaux étaient en difficulté . Certains sont allés se mouiller au milieu du port d'autres ont tourné en rond dans la baie, un malheureusement à terminé sur les rochers. Dans les Cales précédentes par 2 fois René a été amené à aider deux bateaux dont l'un avait l'ancre qui a chassée et l'autre dont l'ancre s'est prise dans une chaîne de fond. Donc, sur Minorque comme dans de nombreux endroits : mouiller long, au moins 5 fois la profondeur de mouillage et n'hésitez pas à mettre un orin. Cala Biniparratx À Cala Biniparratx,mouillage de rêve ci-dessus, nous avons eu la surprise de déplacer un rocher lors d'un départ de mouillage. Ça nous a rappelé nos divers travaux terrestres mais là c'était inattendu et plutôt malvenu . La chaîne s'est prise dans une faille d'un bloc de rocher et l'a tout bonnement soulevé. La remontée de l'ancre étant trop dure pour le guindeau, la protection électrique a disjoncté et l'ancre s'est retrouvée entre deux eaux avec un rocher suspendu... Moment critique qui s'est soldé par le déplacement du rocher. Comme nous avions mouillés dans du sable nous n'avions pas pris la précaution de mettre un orin !.... Calaes Calo Cala Son Saura Bref les mouillages c'est sympa quand on n'est pas trop nombreux, qu'on peut s'en aller rapidement et aussi quand on peut compter sur l'assistance des voisins. Les méduses Attention, les méduses aiment les eaux calmes. Parfois elle prennent aussi le mouillage!

mercredi, juillet 9 2014

Ciutadella

Vers le 20 juin, lorsqu'on se trouve sur l'ile de Minorque, on se déplace tout naturellement vers Ciutadella. Ciutadella Le port est alors envahit de centaines de bateaux qui, faute de place et surtout face aux tarifs prohibitifs du port (79€ la nuit pour un 10m au club nautique) prennent un mouillage dans le canal d'accès au port. Une ancre à l'avant et deux bouts à l'arrière au rivage. Tous les bateaux au touche touche. Pour loger les derniers, il faut un chausse-pieds. La dessus, du vent et une houle de sud Ouest qui rentre bien dans le port. Cela nous a valu une bonne nuit de panique lorsque notre ancre a chassé. Et un incident avec un cata en plastique, beaucoup moins solide que l'acier du Carriacou qui nous a coûté quelque sorties au resto. Donc un petit conseil : mouillez long, très long et n'hésitez pas à contrôler votre ancrage. Un masque et un tuba font très bien l'affaire lorsque l'eau est à 22°. Fin juin, les fêtes de Sant Joan sont pour Ciutadellla le plus grand événement de l'année. Durant trois jours, des milliers de personnes vont assister à une suite de rites très ordonnés. Il y a le Divendre de San Joan, le Disapte de Sant Joan et le dimenge, le 24 juin. Et cela quelque soit le le 24 juin sur notre calendrier. Cette année par exemple, le 24 était un mardi, c'était tout de même lo dimenge de Sant Joan.jour de clôture des fêtes avec des courses sur le pla de Sant Joan au cours desquelles les cavaliers doivent enfiler leur lance dans un petit anneau suspendu à un fil. Symbole phalique? Nous n'avons pas assisté à cette dernière course. Trop de monde, trop d'attente car pour déplacer la foule et les chevaux à travers la ville, ça prend du temps, beaucoup de temps que chacun emploie à déguster la pommada (Gin minoquin mélangé à du soda citron. Ça se laisse boire et le résultat sur la foule n'est pas triste. Cheval et cavalier prêts pour lo caragol

La veille, une centaine de cavaliers très dignes, montés sur des chevaux presque tous noirs et apprêtés tous spécialement queue tressée, monture aux décorations somptueuses ont parcourus la ville pour saluer les personnages officiels un bot et faire des bot au milieu de la foule. un bot dans la foule un bot dans la foule 2























































Les spectateurs se mettent devant les chevaux, et les provoquent par leurs cris et leurs gestes d'encouragement à se drésser sur leurs pattes arrières. Des ollé saluent alors les plus belles envolés.

Le premier jour, dia de Be, jour du mouton, on promène un mouton tout décoré chez tous les personnages que le maire souhaite inviter à participer à la cavalcade. es be

tout cela est minuté et c'est le fabioler, avec sa flutte et son tambour qui ordonnance toutes les opérations pendant les trois jours de fête.

fabioler Mes explications sont un peu troubles, je le sens bien mais ça n'était pas très clair pour nous non plus. D'autant moins clair que le gin était bon et qu'il n'est pas connu pour favoriser la vivacité d'esprit. Pour résumer : les fêtes de Sant Joan, c'est un peu macho, c'est très alcoolisé mais c'est bien sympa. Nous avons eu notre dose de foule pour un bout de temps.

dimanche, juin 22 2014

Minorque

Bon, Fornells (il parrait qu'il faut dire "Fornèze") c'est bien joli mais une bouée à 29€ la nuit, c'est pas pour nous, pauvres petits retraités! La côte minorquine offre de très nombreux mouillages. Il suffit de se trouver du bon côté de l'ile pour être protégé du vent et éventuellement de la houle du jour. Aujourd'hui, la météo prévoit du vent de NW, nous partons donc pour la côte sud.Spi Petit NW de 10 - 12 nœuds, spi 2 l'occasion idéale pour envoyer le spi. Notre régulateur d'allure, Orion, tient la barre. Le barreur sous spi nous filons à 6 nœuds vers le sud de l'ile.

Nous passons à terre de l'ile Aires, pointe sud-est de minorque et à 15 h, nous jetons l'ancre dans la Cala Biniparratx. Cala Biniparratx Un paradis comme il y en a quelques dizaines par ici.

Les falaises sont percées de très nombreuses grottes dont certaines étaient habitées dans la préhistoire comme ci-dessous à Cala Coves. Cala Coves Il y a d'ailleurs, sur Minorque de très nombreux vestiges mégalithiques. Nous projetons un tour dans l'intérieur pour les semaines à venir. Mais ce sera un nouveau billet.

Certaines de ces grottes ont été réoccupées dans les années 70 par des communautés hippies. N'y voyez aucun rapport avec la place de ce mouvement dans l'évolution humaine ;-) Ou alors, il vous faudra réfléchir au sens de l'histoire car maintenant, ce sont les boites de nuit qui occupent ces grottes! Des boites de "laids qu'on dansé" comme disait boby Lapointe.

Parfois, il nous arrive de quitter notre bord et de faire quelques pas sur le terre ferme. Sur le plancher des vaches.Vaches et murs de pierres sèches

Et bien, sur Minorque il y a du caillou chez les vaches! Et les hommes en ont fait des trucs pas mal! Parfois ce sont des abris, d'autres fois des sépultures ou encore de simples tas de pierres. abri de pierres sèches Autre constructions Lorsque nous avons visité celui de gauche, nous ne savions pas qui l'habitait. Il y avait quelques reliefs de repas et la terre était bien brassée pour en faire un couchage moelleux...

Et bien, nous l'avons trouvé un peu plus loin! c'est lui : Cochon

Et pour l'empécher d'aller n'importe ou, il y a de jolies petite barrières en branches d'olivier courbées. Barrière en bois d'olivier Aussi solides qu'élégantes!

La nuit du 18 au 19 juin ayant été un peu agitée par une houle de sud-est, nous décidons de nous mettre quelques jours à l'abri.

Nous partons pour la ville de Ciutadella. Très belle ville, bonnes bierres, super bien servies dans des verres givrés bière Illa petites ruelles fraiches, Ruelle fraiche de Ciutadella et en plus, c'est la fête de la sant Joan donc : grandes ripailles , courses de chevaux et tout un tas d'autres trucs qui seront dans le prochain billet. Le Pla de sant Juan

Juste une petite réserve de pingres : au Club nautique de Ciutadella, la nuit d'amarage, ce n'est pas 29€ mais 79! À ce prix, il vaut mieux voyager en avion et dormir à l'hotel! Heureusement, il est possible de mouiller juste en face du club, de l'autre côté du chenal. et là, c'est gratuit!

- page 1 de 3