Nous avons laissé derrière nous Funchal et Madère. Un peu déçus de n'y être pas restés plus longtemps. Bien décidés à prendre plus de temps sur les Canaries et dans la suite du voyage. Après avoir demandé en bonne et due forme, aux autorités compétentes, l'autorisation de visiter les iles désertes et les iles Sauvages, nous sommes ressortis du labyrinthe en parquet ciré du service des parcs naturels avec un superbe post-it jaune sur lequel était inscrit au styllo bille : "Autorisation N°42 et 68". Convaincus que ce "documents" difficilement acquis allait être le sesame qui nous permettrait de découvrir des recoins exclusifs de notre planète. Première étape : Ilha Deserta Grande qui fait partie d'un ensemble de trois iles à 25 Miles Nautiques de Funchal : Les Iles Désertes. Au premier abord, c'est très beau. Terre volcanique, éffectivement déserte. Seuls trois gardiens sont là. Quand nous arrivons, ils partent plonger et nous disent généreusement qu'ils nous confient les clés et que nous pouvons visiter. En fait d'aventure, nous sommes autorisés à parcourir librement le sentier de 223m délimité par des petits cailloux et illusté par 9 panneaux "pédagogiques" présentant la faune et la flore de l'ile. Pour chaque écart, nous sommes immédiatement grondés. C'est vrai que nos gardiens n'avaient que nous à surveiller. Un petit tour dans une grotte avec l'annexe : pas bien! partir en longeant les côtes à 200m : Interdit, minimum 1mile nautique. À cette distance, les lobos marinhos perdent beaucoup de leur charme... Par contre, Tranquillement au mouillage dans la zone autorisée, nous avons eu le plaisir de voir et d'entendre un bateau de pécheur, toutes lignes dehors, s'installer au mouillage et y passer la nuit moteur et projecteurs en marche. La "réserve intégrale" ne s'applique pas aux pécheurs locaux. Deuxième étape : Ilhas Selvagens. Forts de notre laisser-passer N°68 mais aussi de notre expérience N°42, nous voilà partis pour une bonne petite traversée : 150 Mn, cette fois. Temps très variable. Un peu de pluie, pas toujours assez de vent, un peu d'orage et enfin, nos premiers poissons depuis notre départ de Sète : Une Bonite à ventre rayé et un Balaou de l'Atlantique. Arrivés très tôt à proximité de l'ile, nous avons d'abord attendu le lever du jour pour entrer dans "l'enseada de Cagarras", les alentours étant "malsains" en termes marins. Une fois au mouillage, nous avons encore attendu la fin de l'après-midi pour rejoindre la côte en annexe. La houle alliée aux rochers de la côte rendait le débarquement difficile. Là les gardiens sont venus nous accueillir et nous proposer de visiter l'ile mais le temps ne permettait pas de laisser carriacou seul au mouillage. Notre visite s'est limitée à un verre de l'amitié dans la maison des gardiens. Très sympa cette rencontre, mais il nous faudra revenir... Nous étions décidés à rester dans l'attente d'une mer plus clémente, mais, le lendemain, les prévisions météo et l'inconfort du mouillage ont précipité le départ.Heureusement nous avons pu voir en grand nombre les puffins cendrés qui occupent l'île Troisième et dernière étape (jusqu'à la prochaine) : Santa-Cruz de Ténérife. Une bonne petite brise de NE nous a propulsés jusqu'au nord de Ténérife. Une pêche quasi miraculeuse de trois bonites représentant environ, sur le marché de Santa-Cruz, la somme incroyable de 3,68€. Voilà, depuis samedi 25 septembre, nous sommes à santa-Cruz. Les Canaries... Presque les tropiques. Visite de la ville montés sur nos fidèles destriers. ce bâtiment est recouvert de mosaïque. Des fleurs, des arbres, des "ramblas", des jardins, de beaux batiments aussi bien dans l'ancien que dans le moderne. La place d'Espagne :
Mais Marie-Noëlle regarde plutôt l'envers des choses.
Savez-vous quel est le point culminant de l'Espagne?
El Teide. Et savez-vous ou il se trouve?
À Ténérife! bien sûr!
Nous avons donc laissé nos montures à l'écurie, nous sommes partis à l'assaut del Teide. Touriste jusqu'au bout. Superbe! On a l'impression que la dernièe irruption vient de se produire. Elle date pourtant de 1793. Voilà quelques images. Mais nous ne sommes pas arrivés à transcrire ce que nous avons vu. et enfin, pour ceux qui pensent qu'on mange lyophilisé à bord de carriacou.