O Pico porte chapeau

O Pico est la montagne la plus élevée des Açores et du Portugal avec ses 2351 m d'altitude. Son sommet joue avec les nuages et c'est tout un art de le saisir à découvert. Il a donné son nom à l'île qui le porte.

L'unique marina de l'île de Pico est Lajes do Pico, nous y arrivons tôt ce dimanche matin. Bruine et nuages bas. O Pico bien couvert très tôt le matin O Pico se cache. Et pas que lui! Ni les appels radios ni les appels téléphoniques ne nous permettent d'avoir un contact avec la marina. Après avoir fait quelques tours dans l'ouest de la jetée, en restant bien sagement au delà de la ligne des 20m comme le prescrit le guide Imray, nous décidons d'entrer. Nous savons que l'accès est délicat, que la marina est petite et que nous serons certainement amenés à faire demi-tour. Bien aidés par la mise à jour du guide Imray,  nous entrons facilement. Approche de Lajes do Pico Sur cette image, on distingue la nouvelle jetée et le mur blanc du cimetière au centre de l'image. en suivant le cap 76, on se dirige vers le mur nord du cimetière (celui de gauche). Entrée de Lajes vue de l'Est

Dès l'approche de la tourelle verte de la nouvelle jetée, nous distinguons facilement le chenal d'entrée très bien balisé. L'image ci-dessus est prise depuis la côte est.

Le chenal longe le jetée vers le sud

avant de tourner vers l'est pour passer entre le môle de pierres et les hauts fonds. Derriere le catamaran.

La marina est petite mais une place est disponible sur le premier ponton, juste au sud du môle de pierres. Nous nous y amarrons et en attendant de trouver le moyen d'accéder au quai (portes sécurisés) nous récupérons de notre nuit de navigation.

Au réveil : tout est possible, et nous restons 3 jours dans ce petit port très agréable, où le soir nous entendons notre premier concert de puffins sans en connaître les artistes.

Une rue de Lajes.

Ce mur appartient aux lézards!

Sur tout le littoral de l'île on trouve une multitude de piscines naturelles.

Ce sont des bassins protégés par les rochers, plus ou moins fermés et la marée les remplis. Elles ont été dessinées par la lave s'écoulant dans la mer. Aménagés pour plus de confort et de sécurité ces piscines disposent d'échelles, d'espaces pour s'étendre, de sanitaires et douches. Certaines plus fréquentés ou plus exposés à la houle sont pourvues de poste de surveillance. 

Lors de randonnées en longeant la côte on peut à loisir se tremper, se dessaler et continuer sa ballade. Il existe un site Internet qui donne tous les sentiers balisés des Açores 

Nous avons commencé par un facile, le long de la côte entre Lajes et Sao Joao.

Un metrosidero en fleur.

Sur Pico le souvenir de la chasse à la baleine est très présent et entretenu. D'abord en raison de son histoire récente (fin de la chasse 1984) avec la présence encore aujourd'hui de nombreux chasseurs et ouvriers qui travaillaient à l'usine de transformation mais aussi par l'existance des usines, d'images, d'outis des embarcations de chasse, etc...qui sont restaurés etmis en valeur dans plusieurs musées sur presque toutes les îles.

Ci-dessus, un remorqueur baleinier qui tractait les baleinières vers le lieu de chasse repéré par les guetteurs et qui ramenait les prises vers l'usine de transformation.Ci dessous : l'une des baleinières.

La végétation alterne avec les étendues de lave.

Grandes étendues de lave noire en bord de mer

et, dès qu'on monte en altitude, champs verts souvent bordés d'hortensias ou paissent les vaches.

Le jour où nous y sommes allés, le temps était pluvieux et des nappes de brouillard couvraient le paysage.

C'est la rançon de la verdure : Aux Açores, les randonnées au dessus de 800 mètres d'altitude ont de fortes chances de se passer dans les nuages. C'est pourquoi nous avions renoncé à l'ascension du Pico.

À tord, car il nous a nargué plusieurs jours bien au soleil au dessus d'une fine écharpe blanche.

Le même, vu de l'ouest.

Avant de rejoindre l'ile de Faial, nous irons mouiller une nuit dans le port de Madalena, à l'ouest de l'île de Pico, juste en face de Faial.

L'approche de Madalena avec l'ilet "Em Pé" (debout) et le "Deitado" (couché.

Notre voisin de mouillage. On doit pouvoir mouiller 3 ou 4 voiliers mais la houle de Sud ouest rend le mouillage dangereux. Il est déconseillé de laisser le bateau seul.