La Palma est une très belle île. Nous y serions bien restés un peu plus longtemps mais voilà, Nous avons réservé des billets d'avion pour rentrer en France le 18 mars avec un départ de Lanzarote. Il faut y aller ! Nous sommes avertis : la route risque d'être un peu dure. Le vent dominant est de Nord-est et c'est dans cette direction que nous voulons aller. 280 miles nautiques au près ! Las cuevas de Candelaria Départ de Tazacorte le 28 février. Tranquille, pas un souffle, nous musardons le long des falaises, admirant de la mer les cuevas de Candelaria que nous avions visitées de la terre. Incroyable que des gens aient vécu ici ! Deux heures de montée à pieds pour rejoindre le plateau,ou, au choix autant par la mer qui n'est pas tous les jours aussi calme que ce matin.

D'ailleurs, à peine franchies les cuevas, nous apercevons les premiers moutons un peu plus loin vers le nord. Le nord de l'île de La Palma est connu pour sa « zone d'accélération ». les alizés qui soufflent régulièrement de 15 à 20 nœuds sur les Canaries à cette période sont déviés est très fortement accélérés à l'approche de La Palma. Comme les guides parlent d'une zone pouvant aller « jusqu'à 10 miles nautiques des côtes », nous y allions confiants : « juste un mauvais moment à passer » pensions-nous. 35 Nœuds En approchant, nous réduisons la voilure, 1 ris + 3 tours dans le génois, 2 ris+ 8 tours, 3 ris + trinquette, 3 ris +tourmentin. 30 nœuds bien établis, une mer courte dont chaque vague bloque le bateau alors que le courant des Canaries porte au sud-ouest et que nous tentons d'aller vers le nord-est. En fait, c'est sur toute la zone nord de La Palma que ce mauvais temps sévi. Une nuit à tirer des bords 80 miles parcourus, 15 miles de progression sur notre route. Tout est trempé à bord. Le réservoir de fioul a encore bu quelques gorgées d'eau salée. Le filtre va encore se colmater. 1, 2 et 3 mars remontée au vent : pénible... route au près : deux fois la route, trois fois la misère disaient les pêcheurs Bretons : Tazacorte – Arrecife, le Gps prévoit 280 miles, nous en parcourrons 452. Avec au moment ou le vent nous abandonne, l'habituelle panne de moteur. Filtre aussitôt nettoyé, circuit purgé, rien à faire, cette fois il y a trop d'eau dans le réservoir. réservoir de secours Pour rentrer au port, il faut monter le jerrycan de secours à la place du réservoir. Ça marche ! Notre brave moteur nous conduira bien au port. Cliquetis inquiétants, beaucoup de fumée, un peu d'angoisse mais nous voilà à l'abri Marina Rubicon, dans le sud de Lanzarote. Quelques jours pour refaire une petite santé à l'alimentation carburant du moteur, à la pompe de refroidissement et au bras du capitaine qui traîne un mauvais souvenir du carnaval de Santa-Cruz de La Palma. Mayorque, Panaragua, Arrecife : Nous commençons sérieusement à érudier la possibilité de rédiger un guide comparatif des services d'urgences.Souvenir de Carnaval

Nous en profiterons pour faire un peu de tourisme. Boire un demi au bar du palace Arrecife Gran Hotel, dernier étage de la seule tour construite sur Lanzarote avant que sous l'influence de Cesar Manrique, les constructions ne soient toute limitées à 4 étages. Vue du bar du palace "Arrecife Gran Hotel"

Le bus est un bon moyen de déplacement entre Paya Blanca ( tout près de la Marina Rubicon) et Arrecife. Il permet d'admirer le tableau composé par les salines du sud. Slines

Statues éphémères

Faire la manche à Playa Blanca. C'est du boulot mais la matière première est abondante et il y a encore peu de concurence.

Le 9 mars, nous reprenons la mer pour les quelques miles qui nous séparent encore de Arecife ou nous allons laisser le Carriacou pout rentrer quelques temps en France.