26 mai, nous voilà de retour à Lanzarote. Le bateau va bien. Il faudra donner un sérieux coup de nettoyage au pont et au gréement qui ont pris une bonne couche de sable du Sahara. Un coup de brosse au œuvres vives aussi car les algues ont profité de l'arrêt pour s'installer.

Mais en premier, nous avons rendez-vous avec le mécano Yanmar pour une petite vérification moteur et plus si nécessaire. Le 26, 14h pile au troisième top, Arcadio MORALES MORALES monte à bord. La ponctualité est sa première qualité mais ce n'est pas la seule : mécano super pointure. Dix minutes d'essai, diagnostic : deux injecteurs sur trois ne fonctionnent pas. Démontage, il faut les faire tarer par une entreprise spécialisée. Finalement, il faudra changer les trois « toberas » (je le dis en Espagnol car je ne suis pas sûr du nom français : soupapes d'injecteur, je crois.) Délai de livraison : une semaine, et nous voilà avec un moteur qui court comme à sa première jeunesse.

Cette fois, nous avons pris le temps de changer le nable (l'orifice et le bouchon de réservoir). Celui-ci ferme bien. Nous ne prendrons plus d'eau dans le réservoir.

Nous avons même fait quelques retouches de peinture sur le pont dont l'antidérapant n'a pas résisté au soleil des Canaries. Manque de pot! La seule peinture blanche polyester monocomposant que nous avons trouvée sur Arrecife était en fait... rose ;-)

Tant pis, les billes antidérapantes tiennent, nous reverrons la couleur plus tard.

Végétation de bord de mer

quelques balades en vélo et en bus. Rien à voir avec Les Canaries de l'ouest toutes en verdure, en montagnes, en barancos. Ici, nous sommes dans une annexe du Sahara. Avec la lave en plus. Les couleurs sont superbes.

Mobile de César Manrique Cesar Manrique, revenu vivre dans son île natale après avoir connu la célébrité sur le continent, y a laissé une empreinte importante. De très nombreux mobiles, 

beaucoup de bâtiments aussi dont sa villa construite sur un champ de lave avec des salons aménagés dans des grottes. Cette villa est maintenant un musée à ne pas manquer lors d'un passage par Lanzarote.

7 Juin, tout est prêt, un premier petit saut de puce vers La Graciosa, 30 miles au nord de Arrecife. Juste pour vérifier que tout marche bien et pour nous amariner un peu. Voilà presque trois mois que nous n'avons pas pris la mer.

Nous sommes très impatients de retrouver la toute petite île de La Graciosa, sur laquelle nous avons atterri début décembre à notre arrivée sur Les Canaries. Bien sûr, tous les navigateurs avec qui nous avions sympathisé en décembre ont continué leur voyage. De plus, le port est en grand chambardement. La disposition des pontons est en refonte complète mais avec le minimum de moyens. Pas d'eau, pas d'électricité. Nous ne sommes pas des accros du confort, l'absence de douche n'est pas un drame pour nous, mais puiser dans nos réserves d'eau avant la traversée vers les Açores ? Ça, ce n'est pas possible. Le séjour à La Graciosa sera donc écourté. La météo est avec nous, donc le 9 au matin : départ vers les Açores ou, au moins vers Madère.

Séchage de poisson à La Graciosa

Poissons mis à sécher sur l'île de La Graciosa.